22-11-2024 05:55 PM Jerusalem Timing

Le James Foley ‘’décapité’’ N’EST PAS James Foley

Le James Foley ‘’décapité’’ N’EST PAS James Foley

L’EI n’est qu’un outil. Ni plus, ni moins. Et un outil toujours sous contrôle.

 

De mieux en mieux, ou de pire en pire, c’est selon. Pour tous ceux qui ont appris à prendre leur distances vis-à-vis des grands shows médiatiques orchestrés par la machinerie de guerre étasunienne, la mise en scène de l’égorgement ‘’public’’ d’un journaliste américain était plus que probable quand on connait le contexte de l’évènement.

De probable, la supercherie devient une évidence après un examen plus sérieux de la vidéo de la ‘’mise à mort’’ de James Foley.

Voir l’article : Exécution de James Foley : un fake ?



Nous aurions pu conclure qu’il s’agit d’un fake de plus, et passer à autre chose, mais il serait bon de mettre en lumière tous les détails des méthodes employées pour qu’à l’avenir, nous soyons en mesure de nous prémunir contre les futurs montages et arnaques. Pour cela, il suffit de reprendre et réexaminer plus attentivement l’outil qu’ils nous ont eux-mêmes fourni, la vidéo, de n’y voir que ce que nous regardons, et non pas ce que l’on nous dit d’y voir.

La vedette principale de la vidéo, James Foley, un journaliste qui, comme beaucoup de ces journalistes qui se font enlever ici ou là (Sahel, Moyen-Orient, etc.) pour les besoins de la cause, font partie des organes de renseignement du système hégémonique. James Foley est un spécialiste des enlèvements. Son boulot est d’être enlevé au bon moment et au bon endroit. Il a déjà été enlevé en Libye quand cela paraissait utile, comme on le voit dans la vidéo .


En Syrie son enlèvement avait été largement médiatisé, aboutissant, plus d’un an après, à son ‘’exécution’’ de la manière qu’on connait. Il y a eu, en fait, deux ‘’enlèvements’’ en un. Le premier, est exactement celui qu’avaient décrit les médias de l’époque. Après ‘’l’exécution de Foley’’, nous avons vu fuser de toutes parts des sarcasmes accusant Libération, le Nouvel Observateur et consort de s’être trompé, ce qui, de facto, accréditait l’enlèvement, les médias ne s’étant trompé qu’au sujet de son auteur.

Or l’AFP, Libération et les autres savaient parfaitement ce qu’ils faisaient en tant qu’acteurs dans une campagne mise en place par ceux qui les font vivre. Cette campagne visait, à l’époque, à démolir Bachar Al Assad en lui attribuant l’enlèvement du journaliste, qui se trouvait peut-être, en ce moment-là, dans un luxueux hôtel quelque part dans le monde

Ce premier ‘’enlèvement’’ a joué le rôle pour lequel il était destiné (sans trop de succès d’ailleurs) mais, devant l’évolution de la situation, il était tentant de se resservir du même évènement (à moins que ce fût prévu dès le départ) qui avait attiré suffisamment l’attention pour le transformer en un autre enlèvement, en en changeant les auteurs, quitte à ternir légèrement la réputation des médias qui n’en étaient plus à ça près. Les erreurs qui pourraient être attribuées aux médias sont, en elles-mêmes, des atouts car, polémiquer sur les vrais auteurs de l’enlèvement c’est accréditer l’enlèvement. Le recyclage de l’enlèvement par Bachar Al Assad en un enlèvement par l’EI s’est fait sans coup férir, grâce au choc des images particulièrement soignées.

Or James Foley N’EST PAS celui qui récite son texte devant les caméras de la vidéo qui nous a été montrée. Alors, où se trouve, en ce moment le vrai James Foley, spécialiste des enlèvements?

Où qu’il se trouve, s’il n’est déjà mort, sa vie ne vaut plus un clou. Après un tel raffut international sur son ‘’exécution’’, comment laisser à un journaliste la possibilité d’écrire un jour ses mémoires, ou d’être vu accidentellement par des familiers que l’on ne maitrise pas ?

Si Internet et ses ‘’complotistes’’ sont de plus en plus prompts à dénicher et révéler les arnaques, les comploteurs aussi vont vite, un mensonge en chassant un autre à un rythme effréné. Ils se servent de leurs mensonges, non seulement pour en construire d’autres, mais ils savent aussi les reconnaitre comme mensonges pour mieux en valider d’autres, comme c’est le cas ici.

Pour ceux qui cherchent à y voir un peu plus clair, à défaut de tout comprendre, cette mise en scène a au moins le mérite de montrer de manière indubitable que l’EI n’est qu’un outil. Ni plus, ni moins. Et un outil toujours sous contrôle. Ne pas le voir c’est soit se voiler la face, soit un refus ou une incapacité à se débarrasser de certains schémas façonnés pendant des années par une propagande aussi intensive qu’efficace.

 

Source: Réseau International