Le principal groupe de l’opposition Al-Wefaq a annoncé mercredi avoir été interdit de tenir une conférence sur les atrocités commises par le régime lors de la répression du mouvement de contestation.
Le principal groupe de l'opposition chiite à Bahreïn, Al-Wefaq, a annoncé mercredi avoir été interdit de tenir une conférence sur les atrocités commises par le régime lors de la répression du mouvement de contestation.
Dans un communiqué, Al-Wefaq précise que "les autorités ont interdit une conférence sur 'les atrocités des violations des droits de l'Homme depuis le 14 février'", date du déclenchement des protestations pro-démocratie.
Le groupe ajoute que la conférence était prévue mercredi à son siège à Manama.
L'interdiction est intervenue une semaine après la levée de l'état d'urgence, imposé à la mi-mars lorsque les autorités avaient mis fin par la force à un mois de protestations pacifiques réclamant des réformes.
L'ancien député, Hadi al-Moussawi, a indiqué à l'AFP qu'un responsable des services de sécurité avait averti Al-Wefaq que la conférence était "illégale car les autorités n'en avaient pas été informées", ajoutant qu'Al-Wefaq n'avait jusqu'ici jamais informé les autorités d'une activité au sein de ses locaux.
Le ministère de l'Intérieur a cependant nié avoir interdit la conférence. "Le séminaire d'Al-Wefaq n'a pas été interdit aujourd'hui. Les organisateurs ont été invités à présenter une notification de l'évènement conformément à la loi car il s'agit d'une réunion publique", écrit le ministère dans un communiqué sur sa page Twitter.
Al-Wefaq contrôlait le plus grand bloc au Parlement avec 18 députés, qui ont démissionné de la Chambre (40 élus), pour protester contre la répression violente des protestataires. Deux de ses ex-députés, Matar Matar et Jawad Fayrouz, ont été arrêtés en mai sous la menace des armes, selon leurs proches.