Baghdadi a interdit la médiatisation des décapitations, et arrête deux de ses chefs militaires après les checs à Beiji.
La milice de l’Etat islamique (Daesh) va bientôt lancer un assaut contre l’Arabie saoudite. Tandis que les tribus sunnites de l'Irak subissent persécution et exterminantion pour avoir refusé de lui prêter allégeance.
Selon le journal libanais alBina, des centaines de cellules dormantes d’Al-Qaïda attendent l’heure zéro pour lancer l’attaque dans les deux villes saintes la Mecque et la Médine, durant la saison de pèlerinage, entre le 5 et le 15 octobre.
Cette information serait devenue une réelle source de préoccupation pour les alliés occidentaux de Riad et les autres monarchies du Golfe.
Ce qui explique la tournée réalisée par le chef de la diplomatie saoudien Saoud al-Fayçal aux capitales régionales, ainsi que la décision américaine et d’autres Etats occidentaux de combattre Daesh.
Persécution et extermination des tribus
Dans la province de Diyala, la persécution et l’extermination des tribus sunnites qui refusent de prêter allégeance à Daesh ne connaissent pas de répit depuis plusieurs années.
C’est entre autre le cas des Zarkouchi, de l’aveu de leur chef qui a assuré que les membres de son clan font l’objet d’une réelle extermination depuis près de 8 années et demandé au ministère irakien des droits de l’homme et aux organisations internationales de leur rendre justice.
« Depuis huit ans, à Hamriyaa et Saadiyat quelques 2.000 membres de la tribu al-Zarkouchi ont été tués ou blessés, et 60% de la tribu ont été contraint à quitter la région, tandis que des centaines de leurs maisons ont été détruites », a affirmé Abdel-samad al-Zarakouchi pour l’agence irakienne Sumariyya News.
Selon lui, la raison de cette persécution est avant tout communautaire et elle vise le changement démographique de cette province où cohabitent ensemble différentes communautés et ethnies irakiennes.
Dans le même contexte, 19 personnalités tribales de cette province, également originaires de Saadiyat et appartenant toutes à la communauté sunnite ont été menacées de mort pour avoir refusé de prêter allégeance au chef de Daesh Baghdadi.
L’Etat islamique a « confisqué leurs biens et les a sommées de choisir entre l’allégeance ou la mort », a révélé l’agence. Le mercredi dernier, il a rasé les maisons des chefs de la tribu al-Azza. Il avait fait de même avec celle d’al-Abed, les semaines passées, pour les mêmes rasions.
Décapitations sans médiatisation
De même, Baghdadi a interdit à sa milice la diffusion des photos et les images de décapitations durant les batailles quelle lance.
C’est ce qu’a révélé le site égyptien al-Watan, a la foi de sites jihadistes fanatiques qui ont diffusé un message transcrit qui lui est attribué.
Ces images sont interdites aussi bien dans les medias officiels de l’Etat Islamique que sur les comptes privés sociaux de Facebook ou Twitter, Chaque publication nécessite une autorisation préalable de la part d’une instance spéciale de l’EI conçue pour suivre cette affaire et appelée le Comité général.
Aucune explication n’a été donnée pour cette décision dans l’avis d’interdiction. Mais d’aucuns devinent qu’elle prend en considération les critiques acerbes adressées par de nombreuses instances islamiques importantes à cette milice connue pour les atrocités qu’elle a commises aussi bien en Syrie qu’en Irak, et surtout pour ses exécutions sommaires par décapitation et crucifixion largement médiatisées. Daesh est accusé de vouloir déformer l’image de l’Islam.
Sachant que cette interdiction n’englobe pas l’acte en soi, la décapitation ou autre, mais sa médiatisation.
Un peshmerga décapité
Mais cette décision ne semble pas être entrée en vigueur.
Ce vendredi, l’EI a posté les images de décapitation d’un combattant des Peshmergas kurdes a proximité d’une mosquée dans la ville de Mossoul. Il a menacé d’en exécuter d’autres encore si les dirigeants des kurdes poursuivront leur politique de soutien aux Etats Unis. Il se peut toutefois que la médiatisation de cette exécution ait toutefois obtenu l’aval du comité concerné.
Daesh à Dyala : de moins en moins
En tout cas, dans la province de Diyala, les observateurs ont constaté une diminution visible de la présence des miliciens Daesh.
« Les miliciens arabes et étrangers dans les rangs de Daesh ont quasiment disparu durant ces trois derniers jours alors qu’on les voyait auparavant se promener entre les quartiers résidentiels et servir sur les barrages internes », a assuré sous le couvert de l’anonymat un responsable de la province pour l’agence irakienne Soumariyya. Selon lui le nombre de ces barrages a lui aussi baissé de 13 à 6 du côté de Saadiyat.
« Une des raisons de cette disparition est le succès de l’opération sécuritaire entreprise par l’armée irakienne et qui a permis de couper la plupart des voies d’approvisionnement (de Daesh) ainsi que le bombardement intensif de ses repaires et attroupements. Daesh avait occupé la localité de Saadiyat à la mi-juin.
Deux commandants Daesh arrêtés, par Baghdadi
Justement, les échecs militaires de Daesh dans la province de Salahedine se sont répercuté au sein de cette milice rakfirie.
Selon le site d'information libanais al-Hadath News, le chef de Daesh Abou Bakr al-Baghdadi a ordonné l’arrestation de deux de ses commandants militaires parce qu’ils ont échoué dans leur tentative de conquérir la plus grande raffinerie d’Irak à Beiji ainsi que la base Sbayker.
Ces deux hommes sont Abdallah Mohammad Ibrahim Kahwad al-Janabi est surnommé le prince du côté chinois, et Abou Abed, désigné comme le prince de Beiji, a indiqué une source pour le site d’information libanais al-Hadath News. Ils devraient aussi répondre pour le grand nombre des subis par Daesh durant son dernier assaut lancé contre la raffinerie de Beiji.
Des pertes de l'EI ont été signalé dans la province voisine d’al-Anbar, où 24 de leurs miliciens, dont leur commandant ont péri ce vendredi dans un bombardement de l’artillerie irakienne à Falloudjah. Jeudi, 30 autres daeshis avaient été tués dans le village Chehabi.