Des enseignants et des étudiants à l’AUB ont lancé une pétition contre des honneurs accordés à un ancien chef de la Banque mondiale, James Wolfensohn, l’un des partisans d’Israël.
Des enseignants et des étudiants à l'Université américaine de Beyrouth (AUB) ont lancé une pétition contre des honneurs accordés à un ancien chef de la Banque mondiale, James Wolfensohn, accusé d’être un partisan d’ « Israël ».
La pétition, intitulée "Pas en notre nom: les enseignants, le personnel et les étudiants de l'AUB contre la décision de rendre honneur à James Wolfensohn", rassemblait mercredi jusqu'à 90 signatures et était largement diffusée sur le réseau social Facebook.
Elle appelle l'université à revenir sur sa décision de remettre un doctorat honorifique à Wolfensohn, qui doit également prononcer une allocution le 25 juin à l'occasion d'une cérémonie de remise de diplômes.
"Honorer Wolfensohn (...) porte atteinte symboliquement à l'héritage de l'université dans le domaine de la lutte en faveur de la justice sociale et à ses liens historiques avec Beyrouth et la Palestine", selon la pétition.
Les signataires accusent Wolfensohn d'être "un investisseur dans une compagnie israélienne de développement d'infrastructures de transport pour des colonies juives illégales construites en Cisjordanie occupée".
Contacté par l'AFP, un porte-parole de l'université s'est refusé à commenter la pétition mais a confirmé la prochaine remise du doctorat et l'allocution de Wolfensohn, président de la BM de 1995 à 2005 et directeur actuellement de sa propre compagnie, Wolfensohn and Company.
Wolfensohn, de nationalité américaine, n'était pas joignable dans l'immédiat.