Abdel Malek al-Houthi a appelé ses partisans à poursuivre leur mouvement de protestation jusqu’à la chute du gouvernement.
Le chef d’Ansarullah au Yémen a rejeté l'appel de l'ONU à retirer ses milices armées autour de Sanaa et enjoint à ses partisans de poursuivre leur mouvement de protestation jusqu'à la chute du gouvernement, n'excluant pas la désobéissance civile.
Dans un discours prononcé dimanche soir, dont le texte a été reçu lundi par l'AFP, Abdel Malek al-Houthi s'en est pris vivement au Conseil de sécurité, l'accusant de "soutenir la corruption" au Yémen et d'"ignorer les intérêts du peuple".
Vendredi, les 15 membres du Conseil de sécurité de l'ONU ont appelé les Houthis à démanteler leurs campements et postes de contrôle autour de la capitale Sanaa, à "mettre fin à toutes les hostilités armées contre le gouvernement" dans la région d'Al-Jawf (nord) et à se retirer de la province voisine d'Amrane. Il a menacé de sanctions ceux qui mettent en péril la stabilité du pays.
Mais M. Houthi a visiblement opté pour la défiance à l'égard des Nations unies, appelant ses partisans à poursuivre leur mouvement de contestation "jusqu'à la fin de cette semaine, et peut-être par de nouvelles actions la semaine prochaine", citant notamment "la désobéissance civile".
Le groupe d'Ansaruallah, aussi appelés houthis, exige l'éviction du gouvernement jugé "corrompu", l'annulation d'une récente augmentation des prix du carburant et un partenariat politique élargi.
Pour soutenir leurs revendications, ils ont mobilisé depuis plusieurs semaines leurs partisans qui ont établi des campements autour de Sanaa, et qui observent un sit-in dans le centre de la capitale.