En même temps, les autorités poursuivent sans relâche la persécution du mouvement Fethullah Gülen
Signe de l’influence dont jouit la milice takfirie de l’Etat Islamique (alias Daesh) en Turquie : des vêtements, des bannières et toutes sortes de marchandises estampillés de son drapeau sont vendus en Turquie.
Les photographies qui ont été postées sur les réseaux sociaux montrent des teeshirts noirs à l’image de la bannière de cette milice et des casquettes de différentes couleurs affranchies de son sigle.
Les photographies ont été postées sur le site d’information égyptien al-Yaoum as-Sabea (le septième jour).
Dans un entretien avec notre chaine de télévision al-Manar, l’expert libanais dans les questions turques et chroniquer pour le journal assafir, Mohammad Noureddine avait signifié que près de 3 millions de turcs sont des sympathisant de l’EI dans ce pays.
Selon al-yaoum as-sabea, les commerçants étalent ces marchandises dans leurs magasins à l’insu des autorités. Il semble aussi que ces dernières affichent un laxisme face à ces phénomènes.
Persécution du mouvement Gülen
En revanche, la persécution du mouvement religieux de l'imam Fethullah Gülen ne connait pas de repit.
Plusieurs dizaines de policiers, dont l'ancien chef de la brigade financière d'Istanbul, ont été interpellés lundi matin dans un nouveau coup de filet visant des fonctionnaires soupçonnés de "complot" contre le gouvernement islamo-conservateur, ont rapporté les médias.
Selon l'AFP, c’est la quatrième vague d'arrestations : elle vise 34 policiers, dont l'ex-patron de l'unité spéciale en charge des crimes financiers, Yakup Saygili, à l'origine de l'enquête anticorruption qui a éclaboussé le régime en décembre dernier.
Depuis le mois de juillet, plusieurs dizaines de policiers, dont des gardés de haut rang, ont déjà été inculpés et écroués dans le cadre d'une enquête ouverte pour "complot" contre le gouvernement et "constitution et direction d'une entreprise criminelle".
Ils sont accusés d'avoir participé à des écoutes illégales visant l'ex-Premier ministre et nouveau chef de l'Etat Recep Tayyip Erdogan.
M. Erdogan reproche à son ancien allié Gülen, qui vit aux Etats-Unis depuis 1999, d'être à l'origine des graves accusations de corruption lancées contre lui et son entourage en décembre et d'avoir voulu renverser son régime. M. Gülen a toujours démenti. L'essentiel des éléments à charge qui ont visé l'homme fort du pays a été obtenu par des écoutes téléphoniques et publié sur les réseaux sociaux.
A la tête du gouvernement depuis 2003, M. Erdogan, 60 ans, a été élu chef de l'Etat pour un mandat de cinq ans et a pris ses fonctions jeudi dernier. Lui et son nouveau Premier ministre Ahmet Davutoglu ont juré de poursuivre leur combat contre "l'Etat parallèle".