Kadhafie lutte, résiste voire riposte!!

Le régime de Mouammar Kadhafi a ranimé mercredi le front à Misrata en lançant une attaque meurtrière contre cette enclave rebelle de l'ouest de la Libye, dans un nouveau geste de défi à la veille de la réunion du Groupe de contact international à Abou Dhabi.

La capitale, Tripoli, a été secouée dans la soirée par deux puissantes explosions, l'une vers 22H00 (20H00 GMT) dans le secteur de la résidence du colonel Kadhafi, cible la veille de raids sans précédents de l'Otan, et l'autre, plus puissante, un quart d'heure plus tard, non loin de l'hôtel hébergeant la presse internationale, a constaté un journaliste de l'AFP.
  
Selon des témoins, la banlieue de Tajoura, à l'est de la capitale, a été la cible de raids aériens dans la matinée.
  

De violents combats ont repris dans la ville (200 km à l'est de Tripoli), a indiqué par téléphone à l'AFP Hassan al-Galai, membre du comité des médias créé par les rebelles dans cette grande ville côtière qui avait été assiégée et pilonnée pendant deux mois par les forces gouvernementales.
 
  Entre 2.000 et 3.000 soldats pro-Kadhafi ont attaqué par le sud, l'ouest et l'est, utilisant des roquettes Grad ainsi que des chars et de l'artillerie lourde.
  
Mais les rebelles les ont empêchés d'entrer dans la ville, a assuré M. Galai, tout en regrettant qu'aucun avion de l'Otan ne soit intervenu.
 

Cela dit,  une source proche de la présidence sénégalaise a annoncé la visite de M. Wade à Benghazi (est), où il rencontrera des dirigeants du Conseil national de transition (CNT), organe politique des rebelles, que le Sénégal a reconnu fin mai. L'Espagne a fait de même mercredi.
  
Cette visite sera la première d'un chef d'Etat étranger dans le fief de l'opposition.
  
A Washington, deux sénateurs --un démocrate et un républicain-- ont déposé
mercredi une résolution réclamant des explications à Barack Obama sur
l'intervention militaire américaine en Libye.
 
 Enfin, le procureur de la Cour pénale internationale, Luis Moreno-Ocampo,
devait présenter à l'ONU son dossier contre le régime libyen, disant avoir
maintenant la preuve de l'existence en Libye "d'enlèvements, de tortures et de
disparitions".