La signature du contrat franco-saoudien remonte à fin décembre 2013.
Un contrat franco-saoudien de livraison d'armes au Liban d'un montant de trois milliards de dollars est en voie de "finalisation", a indiqué lundi la présidence française après un entretien entre le président François Hollande et le prince héritier d'Arabie saoudite Salmane Ben Abdel Aziz.
"Le contrat est acquis, il manque juste quelques éléments techniques pour le bouclage. Il ne sera pas signé ce (lundi) soir mais il est en finalisation", a-t-on indiqué dans l'entourage du chef de l'Etat français.
Pays "magnifique et en même temps vulnérable", le Liban a "besoin lui aussi de sécurité au moment où il accueille des milliers de réfugiés", a déclaré François Hollande, lors d'un diner officiel en l'honneur de son hôte auxquels avaient été conviés quelques 200 invités.
"Alors nous avons convenu ensemble, l'Arabie saoudite et la France, d'aider le Liban à la condition aussi qu'il s'aide lui-même, pour sa propre sécurité", a-t-il ajouté, sans citer expressément ce contrat.
Salmane Ben Abdel Aziz, 78 ans, demi-frère du roi Abdallah, est arrivé lundi à Paris pour une visite de trois jours. La visite du prince Salman s’achèvera mercredi et comprendra une rencontre avec Jean-Yves Le Drian, ministre de la Défense. Cet entretien constituera la dernière chance pour conclure ou reporter la mise en place de cet accord.
Il s'est entretenu avec le président Hollande avant un dîner officiel à l'Elysée, en présence de nombreux invités, en particulier des chefs d'entreprises.
Vendredi, le président français avait déjà reçu le prince saoudien Alwaleed Bin Talal, neveu du roi Abdallah, venu évoquer le développement des investissements entre la France et le Royaume.
Faiblement équipée, l'armée libanaise réclame de l'aide de la communauté internationale pour contenir les débordements de la guerre en Syrie voisine, où les takfiristes de Daech et du Front Nosra s’activent dans les régions frontalières.
La signature du contrat franco-saoudien remonte à fin décembre 2013.Riyad s'était engagé à octroyer trois milliards de dollars à la troupe afin qu'elle puisse se procurer des armes françaises. Les flux financiers pour ces contrats ne passent pas par le Liban mais uniquement entre la France et l'Arabie Saoudite.
Depuis, les discussions achopent sur l'établissement de la liste du matériel requis.
Au cours des derniers mois, des informations circulaient sur une commission de 500 millions de dollars qui serait à l'origine du retard.
Selon le quotidien libanais asSafir, à peine les négociations sur la liste des armes françaises que demande le Liban terminées qu’ une entreprise militaire française, en l’occurrence, la société Odas, a touché la commission de 150 millions de dollars pour médiation, soit 5 pour cent de la totalité du don saoudien.
Mais il semble que l'ancien chef d’Etat-major français Edward Guillou et président du conseil d'administration d’Odas , a réussi avant la fin de sa carrière militaire le 15 Février dernier , à s’imposer en tant que partie intermédiaire dans la transaction avec l'Arabie Saoudite et ce contrairement à ce qui était convenu au départ.
Sachant que l’une des conditions de l’accord stipule l’interdiction de la présence de toute partie tierce ou médiatrice dans le contrat d’armement entre la France et le Liban.