24-11-2024 10:56 AM Jerusalem Timing

Plusieurs tentatives d’al-Nosra de s’infiltrer dans la Békaa avortées

Plusieurs tentatives d’al-Nosra de s’infiltrer dans la Békaa avortées

Le soldat Ali Sayed est rentré à son village, décapité.

La région du jurd d’Aarsal, dans le nord-Est de la Békaa, a connu de violentes batailles qui se sont étendues vers le jurd d’al-Qaa et des jurd proches des villages de la Békaa.

En effet, des groupes terroristes du front al-nosra ont tenté de s’infiltrer vers minuit sur plusieurs fronts de l’Anti-Liban, afin de perturber l’action de l’armée libanaise. Des unités de l’armée, avec l’aide des avions de chasse syriens et de l’artillerie du Hezbollah ont repoussé ces tentatives d’infiltration. 

Dans la vallée d’Ata, des miliciens ont attaqué une position de l’armée dans le jurd d’Aarsal provoquant le déclenchement de violentes batailles. L’artillerie de l’armée libanaise dans les régions proches est entrée en action, faisant de lourdes pertes confirmées dans les rangs des assaillants. 

La tentative de s’infiltrer vers le village de Ras Baalback fut la flamme qui a déclenché  les hostilités. Selon des sources citées par le site alhadathnews, le Hezbollah a tendu une embuscade aux terroristes dans la région séparant le jurd du village du Qalamoun.

Il s’agit d’un piège formé de charges explosives « Sijjil ». Lorsque les miliciens d’al-nosra ont été pris au piège, les combattants du Hezbollah ont fait exploser les bombes et ouvert un feu nourri sur les rebelles, faisant des dizaines de morts et de blessés. Des sources informées avancent le chiffre de 50 miliciens tués parmi un groupe composé de 100 miliciens. Des affrontements ont ensuite éclaté avec le reste de miliciens qui se sont éparpillés dans le jurd.

Dans le jurd d’al-Qaa, des unités de l’armée ont détecté des déplacements de miliciens dans les jurd de Rafek. Elles ont immédiatement ouvert le feu de leur mitrailleuse lourde, alors que les bombardements ont retenti dans la région avec l’arrivée de renforts militaires de l’armée vers ladite zone de combats.
En effet, on craint que les miliciens parviennent à se repositionner dans la vallée de Rafek et à se déployer dans le jurd, ce qui représente un danger sur la région d’al-Qaa en entier. 

Pendant ce temps, l’armée syrienne a intensifié ses frappes au long de la frontière libano-syrienne et surtout dans la région du Qalamoun. Une forte explosion a retenti dans la vallée de Soueid due au lancement de barils explosifs.

Selon des sources civiles dans la Békaa, les bombardements sont clairement entendus par les habitants, arrivant aux villages de la Békaa de l’Ouest. Les bombardements syriens ont frappé tous les jurds de la région afin de paralyser le mouvement des miliciens et d’avorter leurs plans.

Retour du soldat Ali Sayed

Ali Sayed, le soldat qui était enlevé avec les 36 militaires libanais par Daesh et le front al-nosra est rentré à son village natal Fneidik (Akkar, nord Liban), mais décapité. Malgré les propos de l’un des soldats libérés Ibrahim Chaaban, qui a affirmé que le soldat Sayed était toujours en vie, il s’est avéré le contraire. Ali Sayed a été tué par les terroristes en Syrie.

En première réaction, les jeunes du village ont attaqué le camp des réfugiés syriens et mené une campagne pour les chasser du village. Ceci a poussé la famille du martyre à publier un communiqué rejetant ces agissements envers « les invités syriens ». 

Le corps du soldat a été transporté à l’hôpital militaire. Des tests d’ADN seront effectués pour confirmer l’identité du martyre. 

Entretemps, les familles des soldats enlevés poursuivent leurs sit-in dans les différentes régions libanaises, réclamant de l’Etat de déployer tous les efforts nécessaires pour obtenir le retour de leurs fils sains et saufs.

Daesh menace

La décapitation du soldat Ali Sayed a été suivie par de nouvelles menaces de dirigeants de Daesh de tuer d’autres soldats. Selon des médiateurs chargés par le dirigeant de Daesh dans les jurd de l’Anti-Liban, son groupe va « décapiter un soldat chiite, si le gouvernement libanais ne libère pas mardi de prisonniers de Roumieh, et si les Qataris ne fournissent pas d’engagements qu’ils allaient le faire prochainement ».

L’Etat rejette le principe de l’échange

Le principe de l’échange de prisonniers semble rejeté par la classe politique libanaise. Le député Walid Joumblatt a appelé à juger rapidement les détenus. Les camps du 8 et 14 mars le récusent aussi. Seul le courant du Futur soutient une transaction pareille.

Sur le plan juridique, le président du conseil suprême de la justice le juge Jean Fahd a indiqué que la Constitution ne permet pas de réaliser les demandes des ravisseurs, surtout en ce qui concerne la libération des détenus dans le dossier de Fatah el-Islam. Plus de la moitié des détenus ont été jugés par le conseil juridique, alors que le jugement des autres nécessite un an au moins.

Au cours de la réunion tenue il y a deux jours au sérail gouvernemental, les ministres et militaires présents ont été informés que la libération de détenus de Roumieh nécessite une loi décrétée par le Parlement, à l’instar de celle qui a permis la libération du chef des Forces Libanaises Samir Geagea.

Quant à l’option militaire pour libérer les soldats, des sources concernées assurent que cette option n’est pas à table. « L’armée est incapable, elle ne possède pas de munitions nécessaires pour mener une opération similaire. Pas de missiles. Pas de munitions suffisantes aux soldats. De plus, la décision politique de l’Etat ne permet pas de mener une bataille dans le jurd d’Aarsal ».

source: alhadathnews, al-Akhbar