L’Iran assure que son programme nucléaire est pacifique, et Israël n’a jamais reconnu officiellement posséder l’arme atomique, pourtant des dirigeants sionistes assurent détenir des centaines d’ogives à tête nucléaire.
Une délégation israélienne se rendra la semaine prochaine à Washington pour discuter du programme nucléaire iranien à l'approche d'un rendez-vous diplomatique important entre la République islamique et les grandes puissances, a annoncé mercredi le ministre du Renseignement Youval Steinitz.
"Je vais me rendre la semaine prochaine à Washington à la tête d'une importante délégation, en vue de ce qui sera peut-être la dernière session de négociations entre les grandes puissances et l'Iran avant un accord qui doit intervenir fin novembre", a dit Youval Steinitz à la radio publique.
"Nous allons discuter de ce qui est au coeur du programme nucléaire: l'enrichissement de l'uranium grâce aux centrifugeuses. Sur cette question, les Iraniens n'ont fait preuve d'aucune souplesse", a-t-il ajouté. Le président iranien Hassan Rohani "a fait des concessions partielles, sur des sujets secondaires, il a changé de ton, mais sur l'essentiel rien n'a changé", a-t-il dit.
"D'ici un mois nous devrions savoir s'il n'y a pas d'accord ou si un mauvais accord est conclu, ce qui serait inacceptable pour nous", a prévenu ce proche du Premier ministre Benjamin Netanyahu.
Israël se considère comme une cible désignée si l'Iran se dotait de la bombe atomique. Il a menacé à plusieurs reprises de recourir à la force militaire pour empêcher la République islamique d'avoir l'arme nucléaire.
L'Iran assure que son programme nucléaire est pacifique. Il a accepté en novembre 2013 de négocier un accord qui garantirait qu'il ne cherche pas à s'équiper de la bombe nucléaire. En échange, la communauté internationale lèverait les sanctions qui asphyxient l'économie iranienne depuis plusieurs années.
L'Iran et les pays du groupe 5+1 (Etats-Unis, Russie, Chine, France, Royaume-Uni et Allemagne), qui mène depuis des années l'effort international pour obtenir de telles garanties, doivent reprendre leurs négociations à la mi-septembre en marge de l'Assemblée générale des Nations unies.
En juillet, ils se sont donné jusqu'au 24 novembre pour sceller un accord définitif. Les différends portent essentiellement sur la capacité iranienne d'enrichissement d'uranium. Hautement enrichi, l'uranium peut servir à fabriquer la bombe atomique.
Faiblement enrichi, il sert de combustible aux centrales pour produire de l'électricité. Israël n'a jamais reconnu officiellement posséder l'arme atomique, pourtant des dirigeants sionistes assurent détenir des centaines d'ogives à tête nucléaire et Israël refuse l'inspection de ses sites nucléaires par des experts internationaux.