Il est légitime de "stopper l’agresseur injuste", avait-il dit, sans avaliser les frappes américaines.
"L'Eglise souffre avec vous et est fière de vous", a lancé mercredi aux chrétiens d'Irak le pape François en arabe et en italien, en soulignant qu'ils étaient "au coeur de l'Eglise" qui se devait de "défendre" leurs droits.
S'adressant à quelque 20.000 fidèles du monde entier réunis sur la place Saint-Pierre à Rome, le pape argentin a souligné que l'Eglise se devait de "défendre ses fils persécutés et sans protection", sans pour autant citer directement les menaces des terroristes de Daesh.
"Aujourd'hui je voudrais vous assurer spécialement la proximité de l'Eglise: vous êtes en son coeur! L'Eglise souffre avec vous et est fière de vous, d'avoir des fils comme vous! Vous êtes sa force et le témoignage concret et authentique de son message de salut, de pardon et d'amour. Que Dieu vous bénisse et vous protège toujours. Je vous embrasse tous, tous!", a-t-il martelé au cours de l'audience générale hebdomadaire.
François, qui n'a pas évoqué mercredi les deux décapitations de journalistes américains, avait envoyé fin août un émissaire en Irak, le cardinal Fernando Filoni, et multiplié les appels aux Nations unies et au monde musulman, pour que l'EI soit clairement condamné et que les chrétiens et d'autres minorités d'Irak soient protégés et puissent rester chez eux.
Il est légitime de "stopper l'agresseur injuste", avait-il dit, sans avaliser les frappes américaines, en soulignant qu'il avait à coeur la protection de toutes les minorités, pas seulement chrétiennes.
Certains évêques du Moyen-Orient voudraient que le Vatican en fasse plus, en particulier pour les chrétiens de Syrie, également menacés par l'EI.
Les réseaux de Caritas et d'autres associations catholiques se sont mobilisés depuis longtemps pour les chrétiens des deux pays, en apportant une aide aux réfugiés au Liban et en Jordanie.
En s'adressant mercredi aux pèlerins polonais, le pape a aussi évoqué l'invasion de leur pays par les troupes nazies il y a 75 ans: "Aujourd'hui spécialement, nous avons besoin de la paix!", a-t-il dit, ajoutant: "je confie à la miséricorde de Dieu ceux qui ont perdu la vie par amour de la patrie et de leurs frères".