25-11-2024 08:04 PM Jerusalem Timing

La Syrie prépare sa reconstruction : Assad reçoit un responsable iranien

La Syrie prépare sa reconstruction : Assad reçoit un responsable iranien

Et le Foreign Policy avertit que ni les occidentaux ni leurs alliés les monarchies du Golfe n’auront de part du gâteau syrien

Le président syrien Bachar al-Assad a discuté ce mercredi à Damas avec un haut responsable économique iranien de la reconstruction de la Syrie, en pleine crise économique en raison de la guerre qui ravage ce pays depuis plus de trois ans, a rapporté l'agence Sana.
   
Le président de la Commission syro-iranienne de développement des relations économiques, Roustom Qassimi, a souligné au cours de l'entretien la volonté de son pays de "fournir ses expertises pour aider la Syrie dans le domaine de la reconstruction".
   
"Le peuple syrien salue la volonté de l'Iran de participer avec d'autres pays amis à la reconstruction" de la Syrie, a indiqué de son côté M. Assad, remerciant Téhéran de "s'être placé au côté de la Syrie face aux plans visant les peuples de la région".
   
Selon l’AFP, Téhéran a ouvert deux lignes de crédit de quatre milliards de dollars pour aider la Syrie, frappée par un embargo international.


Sans les Occidentaux et leurs alliés du Golfe

La semaine passée, le Foreign Policy  a lui aussi abordé la reconstruction de la Syrie, faisant remarquer que ce sont les pays alliés de Damas qui en seront les principaux acteurs.

Dans un article intitulé «  la ligne Marchal de la Syrie », (rapporté par le journal libanais al-Akhbar), l’auteur compare la reconstruction de la Syrie au processus de la reconstruction de l'Europe après la seconde guerre mondiale,  à la différence « qu'au lieu des Etats-Unis, ce sont la Russie, la Corée du Nord, la Chine, et l'Iran qui auront la charge de reconstruire la Syrie ».
 

Foreign Policy fait référence aux déclarations tenues  par le Président syrien, Bachar al-Assad, lors d'une récente rencontre avec une délégation iranienne: «  nous n'autorisons pas aux investisseurs affiliés à l'occident et aux pays arabes du Golfe persique  à participer à la reconstruction de la Syrie ».

Selon le périodique américain, la Russie a entamé les travaux d'exploration et d'extraction de pétrole et de gaz in shore entre Tartous et Banias et a signé, à ce propos, un contrat de 90 millions de dollars avec le Ministère syrien du pétrole.  Il évoque un autre contrat, signé le mois de juin dernier entre les deux parties pour la construction d'une barrière de défense dans la province de Hassaké et que les acquis de la Russie dans les projets ne sont pas matériels, mais politiques. « La Russie cherche à protéger, à travers de tels projets et chantiers, ses unités militaires en Syrie. La Syrie est le seul pays où la Russie a une base militaire ».

Le magazine indique que la Corée du Nord aussi a proposé de participer à la reconstruction de la Syrie. En juin dernier, une haute délégation nord-coréenne a rencontré, à Damas, le Premier ministre syrien. Les deux parties ont procédé à un échange de vues. Foreign Policy précise, également que Pyongyang a prouvé qu'il était un allié essentiel  pour la Syrie dans la guerre contre les Etats-Unis.  

Quant à la Chine, elle n'a pas non plus tardé à annoncer sa position pour participer au secteur énergétique et économique de Syrie. En 2011, elle était le premier partenaire commercial de a Syrie. La compagnie nationale du pétrole chinois est la plus grande actionnaire  des deux grandes compagnies pétrolières de Syrie. Le gouvernement chinois a signé des contrats de plusieurs milliards de dollars avec la Syrie dans divers secteurs d'énergie.  

Le Foreign Policy fait ensuite allusion à l'Iran qui a selon  des objectifs politiques et économiques à Syrie. L'Iran a entamé  sa participation au projet de reconstruction de la Syrie, par le biais des exportations de ciment.

Avant de conclure : «  Les alliés de Syrie s'approprient les projets économiques syriens, les uns après les autres, tandis qu'il n'existe de place pour les investisseurs arabes du bassin du Golfe persique, ni pour les Américains et les Européens et ce à tel point qu'ils doutent d'entamer leurs efforts dans ce domaine »...