Le groupe français de construction navale et l’Agence russe d’exportation d’armements ont signé un contrat de 1,2 milliard d’euros prévoyant la construction de deux BPC de classe Mistral.
Des Français favorables à la livraison des bâtiments de projection et de commandement (BPC) de classe Mistral à la Russie, suspendue par la France sur fond de crise en Ukraine, se sont réunis dimanche aux chantiers STX de Saint-Nazaire, rapporte un correspondant de RIA Novosti.
Une soixantaine de militants du mouvement "Mistral gagnons" et des membres de plusieurs syndicats du groupe français de construction navale DCNS ont manifesté devant le Vladivostok, le premier BPC construit pour la Russie.
Un rassemblement des personnes opposées à la remise des navires à Moscou, s'est déroulé sur le même quai, à quelques centaines de mètres de la première manifestation.
L'administration du président français François Hollande a annoncé mercredi, à la suite d'une réunion du Conseil restreint de défense, que les conditions pour la livraison du premier BPC de classe Mistral à la Russie n'étaient "pas réunies compte tenu de la situation en Ukraine". Le président Hollande a plus tard déclaré que le contrat pour la vente de BPC Mistral à Moscou n'était ni rompu ni suspendu mais la livraison du premier navire dépendrait de l'évolution de la situation en Ukraine.
Le quai d'Orsay a précisé jeudi les conditions qui permettraient de livrer les BPC: un cessez-le-feu appliqué et un accord sur le règlement politique de la crise.
Le groupe français de construction navale DCNS et l'Agence russe d'exportation d'armements (Rosoboronexport) ont signé un contrat de 1,2 milliard d'euros prévoyant la construction de deux BPC de classe Mistral pour la Marine russe en juin 2011.
Le premier bâtiment - le Vladivostok - a été mis à l'eau et doit être remis à la Russie à l'automne 2014, et le second - baptisé Sébastopol - à l'automne 2015.