Et les étudiants universitaires saoudiens à la faculté yéménite de sciences et de technologie ont été convoqués.

 
Une source diplomatique saoudienne a affirmé le départ de l’ambassadeur saoudien du Yémen ainsi que les membres du corps diplomatique saoudien, parallèlement à l’intensification des protestations populaires dirigées par le mouvement Ansarullah.

Suite aux manifestations populaires contre les politiques économiques du gouvernement, le journal saoudien al-Watan a rapporté d’une source diplomatique saoudienne éminente que les autorités ont ordonné la fermeture de l’ambassade à Sanaa, l’évacuation de tout le personnel et le retour au royaume jusqu’au rétablissement de la sécurité.

« Cette mesure explique le souci du royaume sur la sureté de ses ressortissants. Tous les employés de l’ambassade, qui sont au nombre de 50, ont quitté Sanaa hier soir, à leur tête de chargé d’affaires Hazzaa Mouteiri », a ajouté la même source. 

Par ailleurs, le ministère saoudien de l’éducation a décidé de convoquer les étudiants universitaires saoudiens à la faculté yéménite de sciences et de technologie d’ici à l’après fête d’al-Adha. Il s’agit de 60 étudiants, indique la même source.

Chef des forces spéciales limogé

Le commandant des forces spéciales yéménites a été limogé lundi, a-t-on annoncé de source officielle.

Le limogeage du général Fadhl al-Qawsi est intervenu au lendemain d'une vaine tentative des forces spéciales de disperser un sit-in des partisans d'Ansaruallah près du ministère de l'Intérieur et de rouvrir la route vers l'aéroport international.

Un manifestant a été tué par balle et une quarantaine blessées dimanche, selon Ansaruallah, lors de l'intervention de la police.
   Le général Mohamed al-Ghadra a été nommé pour succéder au général Qawsi, selon la même source.

Aucune précision n'a été fournie sur les raisons du limogeage du commandant des forces spéciales, un corps d'élite du ministère de l'Intérieur qui était fidèle à l'ancien président Ali Abdallah Saleh, poussé au départ en février 2012 sous la pression de la rue.

Dans l'après-midi, l’opposition houthiste continuait de renforcer les campements de ses sympathisants dans le centre de la capitale, notamment autour du ministère de l'Intérieur où les protestataires se tenaient désormais à une centaine de mètres du bâtiment gardé par des policiers.

Dans le même quartier, les ministères de l'Electricité et des Télécommunications étaient fermés sous la pression des rebelles, a rapporté un correspondant de l'AFP.

Le chef de la rébellion, Abdel Malek al-Houthi, devait prononcer en soirée un discours télévisé alors que ses partisans ont jugé insuffisantes de récentes concessions du président Abd Rabbo Mansour Hadi sur la nomination d'un nouveau Premier ministre et la révision à la baisse des prix du carburant.

Source: alalam+AFP