"L’absence de consensus empêche l’armée d’accomplir son rôle. Il lui est interdit de lancer une roquette contre ces takfiris"..
Le député Nawwar Saheli a présenté lundi ses condoléances à la famille du soldat Abbas Medlej, dans la localité d'Ansar, saluant la position des proches des martyrs de l'armée qui ont refusé toute forme de discorde.
"Que tout le monde comprenne que la négociation avec l'EIIL n'a pas de sens puisque ces takfiristes envisagent entraîner le pays vers le chaos," a-t-il dit.
"Nous réclamons à l'autre camp d'arrêter de donner des excuses et des justifications directes ou indirectes," a ajouté le député.
De son côté, le député Mohammad Raad, chef du bloc parlementaire du Hezbollah , a exhorté les Libanais "à agir avec une responsabilité nationale", mettant en garde contre "le lancement de discours irresponsables et incontrôlable et leur diffusion dans les médias".
"Cette étape est délicate. Nous devons prendre garde des discours médiatisés qui risquent de provoquer des tensions sur la scène intérieure", a-t-il clamé lors d'une cérémonie funéraire à Braykeh.
Raad a assuré qu'un "comportement incontrôlable et irréfléchi sert les objectifs de l'ennemi. Les hommes armés cherchent à exacerber les discordes entre les communautés libanaises et mener le pays vers une guerre intestine. Les takfiris ne peuvent se renforcer que dans une ambiance pareille. Ils provoquent les conflits en vue de profiter au maximum du dossier des militaires pris en otage".
"Ces takfiris ne sont pas une légende ni des professionnels de combat. Ils ne sont pas courageux comme ils essayent de nous le faire croire. Ils sont des sauvages barbares qui tuent avec sang froid", a-t-il martelé, établissant alors une similitude avec l'ennemi israélien.
Il a affirmé que "l'armée a besoin d'une couverture politique. L'absence de consensus empêche l'armée d'accomplir son rôle. Il lui est interdit de lancer une roquette contre ces takfiris sous prétexte de ne pas impliquer le pays dans des incidents auxquels il ne peut faire face".
"Le Hezbollah a pour sa part pris la décision de ne pas laisser les takfiris contrôler le destin du pays. Nous vaincrons ces groupes tout comme nous l'avons fait avec l'ennemi israélien. Ces groupes ne constituent pas seulement une menace pour les chiites mais également pour les sunnites qui ne peuvent être protégés au Liban que par l'entente nationale. Nous sommes tous dans la même barque", a-t-il conclu.