24-11-2024 10:03 AM Jerusalem Timing

Option militaire pour libérer les militaires, terroristes soignés à Beyrouth!

Option militaire pour libérer les militaires, terroristes soignés à Beyrouth!

Des informations ont fait état du transport de blessés terroristes d’Aarsal à l’hôpital public de Rafic Hariri à Beyrouth ont créé la confusion mardi.

Alors que le directeur général de la sureté générale Abbas Ibrahim dirige les efforts visant à libérer les soldats libanais enlevés par les groupes terroristes à Aarsal, l’autorité politique au Liban a décidé de brandir l’option militaire pour faire pression sur les ravisseurs.

Les ministres et responsables militaires participant à la cellule de crise au grand Sérail ont tenu à évoquer une option pareille. Certains ont jeté la balle dans le camp du commandement de l’armée, alors que d’autres ont indiqué que « toutes les options sont sur la table, dont l’option militaire ».

Il ne s’agit pas seulement, selon des sources proches de cette cellule de crise, de séparer Aarsal de son jurd, mais aussi de mener des opérations militaires au cœur des jurds montagneux pour faire pression sur les ravisseurs des soldats et des gendarmes.

Citées par le journal libanais al-Akhbar, des sources ministérielles ont assuré que « tout sera fait pour sauver les enlevés et encore Aarsal ». Bref, les ravisseurs ne doivent pas sentir que personne ne les pourchasse et qu’ils sont libres de réoccuper Aarsal.

Pour le ministre libanais des Affaires étrangères Joubran Bassil, « la demande du gouvernement à l’armée de mettre en œuvre sa décision pour instaurer la stabilité à Aarsal et libérer les militaires enlevés est sans équivoque ».

« La décision politique est claire sur ce sujet, et jouit d’une couverture complète sur le plan local, arabe, islamique, régional, international et juridique. L’armée a de son côté indiqué sa disposition et sa capacité à assumer cette responsabilité. Donc, toutes les conditions sont réunies pour instaurer la stabilité à Aarsal. On s’attend à un changement de situation prochain dans cette ville ».  

Salam: Médiation qatarie

Le Premier ministre Tammam Salam avait assuré que les efforts visant à libérer les militaires se poursuivent « via une médiation qatarie ».

S’exprimant devant une importante délégation de familles de militaires enlevés, en présence de la cellule de crise, Salam a dit que « les revendications des ravisseurs ne sont toujours pas claires. Ils agissent avec finesse et exploitent nos différends pour diviser nos rangs. Les efforts du gouvernement se font loin des médias et avec une grande responsabilité. Il nous faut de la patience et de la confiance dans l’action du gouvernement ».

De son côté, le général Abbas Ibrahim a dit aux familles des militaires : « Nous n’avons pas perdu l’espoir de libérer les otages et nous n’allons pas négocier avec les terroristes… Nous communiquons avec le Qatar et j’irai à Doha dans les prochaines heures ».

Pour sa part, le général Ashraf Rifi a appelé à être réalistes, parce que « l’affaire des militaires enlevés ne sera pas réglée d’une nuit au lendemain ».
   
Poursuite des combats

Des sources militaires ont par ailleurs indiqué que l’armée n’a point cessé de frapper les repaires des miliciens terroristes dans le jurd.

Mardi, des positions de l’armée aux alentours d’Aarsal ont essuyé des tirs, alors les forces militaires ont répondu avec un feu nourri aux sources de l’attaque, et sur les repaires des miliciens dans la vallée des bergers et aux alentours du Krak des Chevaliers.

Terroristes soignés à Beyrouth !

Sur le plan sécuritaire, des informations faisant état du transport de blessés terroristes d’Aarsal à l’hôpital public de Rafic Hariri à Beyrouth ont créé la confusion mardi. Toujours d’après al-Akhbar, il s’agit de six blessés et leur nombre s’élèverait à dix mercredi ou jeudi.

Des sources sécuritaires ont révélé que ceux-ci sont soignés dans une aile isolée de l’hôpital et sont hautement gardés. Certains d’eux possèdent des informations précieuses qui seront utiles sur le terrain, alors que certains d’autres peuvent être utilisés pour faire pression sur les miliciens.

Le site d’information libanais el-nashra a souligné que le transport de ces derniers de la Békaa à Beyrouth fait partie de négociations indirectes avec le front al-nosra, ayant conduit à la libération de certains enlevés auparavant.

Source: al-Akhbar