Le communiqué du 14ème sommet de l’OCS montre que son statut n’est pas conçu d’une manière à pouvoir facilement accueillir les acteurs internationaux parmi ses membres.
Le 14ème sommet de l'Organisation de Coopération de Shanghai (OCS) a mis fin vendredi à ses travaux, en publiant un communiqué.
Au sommet du Tadjikistan, les dirigeants des pays de l'Organisation de Coopération de Shanghai ont signé les documents portant, entre autres, sur les engagements des pays candidats au membership permanent et la stratégie de l’expansion de cette Organisation à l’horizon 2025.
Les détails sur les documents signés au sommet de Douchanbe se font toujours attendre, mais le fait que ce 14ème sommet ait abordé l’octroi du statut de membership aux nouveaux membres illustre une question : l'Organisation de Coopération de Shanghai et surtout ses pères fondateurs ont réalisé que cette instance est parvenue à un niveau suffisant de maturité et d’influence sur les équations régionales et internationales, pour accueillir de nouveaux membres en fonction de ses propres objectifs.
Or, le communiqué du 14ème sommet de l'OCS montre que le statut de cette organisation n’est pas conçu d’une manière à pouvoir facilement accueillir les acteurs internationaux parmi ses membres. Les pays candidats au membership permanent de l'OCS doivent réunir certaines conditions en rapport avec leurs capacités et potentiels politico-économico-sécuritaires. En outre, ils ne doivent pas être touchés par les crises internes ni impliqués dans les crises régionales.
Tout comme les éditions précédentes, le 14ème sommet de l'Organisation de coopération de Shanghai s’est penché sur les problèmes avec lesquels sont aux prises les pays membres, en appelant à l’aide tous les membres pour y trouver des solutions convenables. On pourrait faire allusion, entre autres, aux dires du Président kirghiz qui a exprimé ses inquiétudes quant à la réactivation des groupes terroristes et leur infiltration dans la région d’Asie centrale. Il a aussi insisté sur la nécessité de la lutte contre le narcotrafic, un phénomène qui s’accroît chaque jour un peu plus, selon lui, tandis que le Président kazakh a évoqué le rôle important de cette organisation dans le règlement des différends frontaliers, mettant en garde, aussi et surtout, contre la probable pénurie d’eau qui menace les Etats membres de cette zone dans l’avenir.
Pour sa part, le Président russe a insisté sur la convergence et le développement des relations entre les Etats membres, ce qui révèle les inquiétudes de Moscou au sujet de l’Ouzbékistan qui, selon certains milieux politiques, pourrait revoir son membership au sein de cette formation. A tout cela, s’ajoutent la persistance de la crise électorale et de l’insécurité en Afghanistan qui font parties des soucis communs de tous les membres de l’organisation de coopération de Shanghai.
On a donc affaire à pas mal de problèmes qui, avec, à l’arrière-plan, un labyrinthe d’évolutions internationales assez compliquées, exigent des Etats membres qu’ils élaborent, à leur tour, des stratégies compliquées et intelligemment conçues, susceptibles de les résoudre.
C’est pourquoi les pays membres ou fondateurs de l’OCS ont demandé que les conditions nécessaires requises pour accueillir de nouveaux membres soient redéfinies, de façon à pouvoir profiter de toutes les potentialités des pays candidats.
Irib