La conférence de Paris, "va permettre à chacun d’être beaucoup plus précis sur ce qu’il peut ou veut faire contre Daech".

Le groupe takfiriste Daech (EI) a revendiqué la décapitation d'un nouvel otage, le britannique David Haines, au moment où les Etats-Unis mènent une vaste offensive diplomatique pour bâtir une coalition internationale contre ce groupe soutenu jadis par Washington et ses alliés.

Les principaux pays mobilisés contre Daech se retrouvent lundi à Paris pour une conférence internationale sur l'Irak, à laquelle participera le secrétaire d'Etat américain John Kerry, qui a obtenu le soutien de dix Etats arabes.

Londres et Washington en tête, ces pays ont réaffirmé leur détermination à lutter contre Daech après la diffusion du message vidéo montrant le meurtre de David Haines, 44 ans.

Il s'agit de la troisième exécution de ce type en un mois, après celles de deux journalistes américains également otages en Syrie, James Foley et Steven Sotloff.

Dans cet enregistrement de 2 minutes 27 secondes, intitulé "Un message aux alliés de l'Amérique" Daech menace d'exécuter un autre otage britannique, qui apparaît à la fin de la vidéo.

Le bourreau, le visage dissimulé, s'adresse avec un accent britannique au Premier ministre britannique David Cameron et reproche au Royaume-Uni d'avoir rejoint les Etats-Unis, qui mènent des frappes aériennes contre Daech en Irak.

La conférence de Paris, qui s'ouvrira à 07H30 GMT, sera présidée par les chefs d'Etat français François Hollande et irakien Fouad Massoum.

"Elle va permettre à chacun d'être beaucoup plus précis sur ce qu'il peut ou veut faire", a indiqué une source diplomatique, soulignant que les décisions n'auront pas forcément vocation à être toutes rendues publiques.

Selon les Etats-Unis, plus de 40 pays sont prêts à participer, d'une manière ou d'une autre, à cette alliance.

L'Australie a notamment annoncé dimanche sa participation avec le déploiement de 600 militaires aux Emirats.

Londres a annoncé la fourniture pour deux millions d'euros de mitrailleuses lourdes et de munitions aux forces kurdes d'Irak.

Washington s’est dit prêt à frapper Daech en Syrie et s'est engagé à doper l'aide militaire aux rebelles syriens qui combattent à la fois Daech et le pouvoir syrien.

John Kerry a précisé que les frappes ne seraient pas coordonnées avec le régime syrien, malgré une demande de Damas.

A en croire le "New York Times", qui cite les proches d'Obama, l'aviation US frapperait la DCA syrienne, si celle-ci réagit aux bombardements du territoire syrien et à la violation du ciel syrien de la part des Etats Unis.

Les Américains ont annoncé vouloir bombarder les positions de Daech, à partir du mois d'octobre.