Lavrov a estimé que "la communauté internationale ne doit pas associer la lutte antiterroriste à des "projets politiques" quelconques".
La Russie apporte une assistance militaire à la Syrie, à l'Irak et à d'autres pays de la région pour les aider à lutter contre la menace terroriste, a déclaré lundi à Paris le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov.
"Nous avons parlé de notre contribution au soutien du gouvernement irakien, qui vise à diversifier ses possibilités de combattre les terroristes et d'assurer la sécurité de l'Etat. Nous apportons à l'Irak une assistance, y compris militaire, en vue d'accroître la sécurité dans le pays. Nous agissons de la même façon dans le cas de la Syrie et d'autres pays de la région", a fait savoir M.Lavrov en marge de la conférence internationale sur la situation en Irak tenue dans la capitale française.
Et de souligner que " la Russie a proposé d'entamer, par le biais du Conseil de sécurité des Nations unies, la préparation d'une analyse de la situation en matière de terrorisme".
"Nous avons proposé de commencer à préparer, par le biais du Conseil de sécurité de l'Onu, une analyse concrète, profonde et globale", a précisé le ministre devant les journalistes à Paris.
"J'espère que notre initiative sera entendue", a-t-il ajouté.
Pour ce qui est de la participation de la Syrie et de l'Iran à la conférence internationale sur l'Irak , Lavrov a regretté leur absence soulignat que "leur présence aurait été utile".
"La Syrie et l'Iran sont des alliés naturels dans la lutte contre l'Etat islamique (EI), et leur participation à notre rencontre d'aujourd'hui aurait pu grandement enrichir notre travail", a déclaré le ministre lors de la conférence internationale sur l'Irak.
Et d'ajouter que les standards moraux constituant la base de la lutte antiterroriste ne devraient pas s'estomper.
A ce titre, Lavrov a estimé que "la communauté internationale ne doit pas associer la lutte antiterroriste à des "projets politiques" quelconques".
"Il est nécessaire de faire en sorte que ces nouvelles actions que la communauté internationale est en train de préparer à présent tiennent pleinement compte des enseignements du passé (…), qu'on comprenne que le deux poids, deux mesures ne sont pas de mise dans la lutte contre le terrorisme, qu'il n'y a pas de terroristes bons et mauvais, qu'il faut être conséquent dans son action, ne pas y associer des projets politiques quelconques et ne pas les mettre avant la tâche commune de la lutte contre le terrorisme", a déclaré le ministre devant les journalistes dans les couloirs de la conférence internationale sur l'Irak qui se déroule dans la capitale française.
Le ministre russe des Affaires étrangères se trouve à Paris à l'occasion de la conférence internationale sur la sécurité en Irak, appelée à concevoir des mesures susceptibles d'endiguer l'offensive du groupe djihadiste Etat islamique (EI).
Convoquée à l'initiative de la France, la conférence réunit les chefs de diplomatie des cinq membres permanents du Conseil de sécurité de l'Onu, leurs homologues de l'Irak et d'autres pays du Proche-Orient, ainsi que les délégués des Nations unies et de la Ligue arabe.
L'EI, appelé autrefois l'Etat islamique en Irak et au Levant (EIIL alias Daesh), sévissait au départ principalement en Syrie, où il combattait les troupes gouvernementales, obtenant la réputation d'organisation terroriste d'une grande cruauté. Il y a quelques mois, l'EI s'est soudainement activée en Irak en s'emparant d'importants territoires, et ce avec le soutien financier et humain de la Turquie et de l'Arabie-saoudite.
AFP/Ria Novosti