L’Iran juge illégitime une coalition internationale dont l’objectif réel reste de prendre le contrôle de la région.
L'Irak "regrette l'absence de l'Iran" à la conférence internationale de Paris sur la lutte contre Daesh (EI), a déclaré lundi le ministre irakien des Affaires étrangères, Ibrahim al-Jaafari.
"Nous avons insisté pour que l'Iran soit présent, cependant ce n'est pas nous qui prenions la décision. Nous regrettons l'absence de l'Iran à cette conférence", a-t-il dit à la presse.
"Tous les pays sont concernés par le problème de Daesh et l'Iran est un pays voisin qui nous a apporté son appui à plusieurs reprises", a-t-il précisé.
L'Iran, grand absent de la conférence de Paris, juge illégitime une coalition internationale dont l'objectif réel reste de prendre le contrôle de la région.
Le ministre irakien n'a pas voulu entrer dans les détails des discussions de la conférence, commentant: "Nous n'avons pas abordé de détails ce matin. Les différentes parties ont toutes eu des réactions tout à fait positives par rapport à la situation actuelle et l'appui qu'elles vont donner à l'Irak".
Le ministre a fait de la reprise de Mossoul "un objectif essentiel pour l'Irak. Grâce aux opérations armées que nous allons mener je pense qu'il ne sera pas très difficile d'y arriver. L'aboutissement ne sera pas prévu pour tout de suite mais à moyen terme je pense que nous allons réussir à libérer Mossoul", a-t-il dit.
A l'issue d'une réunion de trois heures lundi matin au ministère des Affaires étrangères à Paris, les participants (27 pays arabes et occidentaux, trois organisations internationales) ont répété que Daesh était "une menace non seulement pour l'Irak mais aussi pour toute la communauté internationale".
Le chef de la diplomatie russe Sergueï Lavrov a souligné lui aussi plus tôt dans la journée que la participation de la Syrie et de l'Iran à la conférence internationale sur l'Irak aurait été utile.