25-11-2024 07:57 PM Jerusalem Timing

Daesh sur le point de perdre Deir Ezzor, et le Nosra d’être délogé de Hama

Daesh sur le point de perdre Deir Ezzor, et le Nosra d’être délogé de Hama

Assiégé,Daesh risque de perdre Deir Ezzor et se trouve à couteaux tirés contre le Front islamique à Alep. Délogée de Hama, le Nosra essuie des pertes importantes contre l’armée au Qalamoune et bataille contre le FRS à Idleb

Daesh est sur le point de perdre Deir Ezzor, gouvernorat d'une grande importance pour sa survie, surtout face aux menaces de la Coalition internationale qui se prépare pour l'éliminer.

Cette milice qui se présente sous l’appellation de l’Etat Islamique est désormais assiégée dans la ville de Deir Ezzor où elle se trouve en mauvaise posture.
Lundi, l’armée syrienne est parvenue à couper les ponts qui relient cette ville à sa province ainsi qu’aux autres régions, dont Hassaké, al-Mayadeene, et BouKamal.

Ceci a été rendu possible grâce à la destruction du pont Assiyassa  qui était l’unique voie de ravitaillements de Deir Ezzor.

Dès lors, la seule voie de ravitaillement qui lui reste est celle fluviale, en traversant  l’Euphrate.
Selon notre chaine de télévision al-Manar, « l’armée syrienne a détruit le pont Assiyassa dans une opération spéciale réalisée par une force commandos, accompagnée d’une unité de génie, et tué tous les miliciens qui s’y trouvaient».

 

Daesh se prépare

Cette opération de l’armée syrienne intervient au moment où Daesh se mobilise pour faire face à la frappe de la coalition internationale qui se prépare contre ses positions en Irak.

Selon des sources citées par le journal al-Akhbar, il a évacué ses positions dans ce gouvernorat, et diminué au strict minimum le nombre de ses miliciens stationnés dans ses sièges.

Des habitants du gouvernorat ont dit avoir vu des convois de chars de l’EI se diriger vers les territoires irakiens. Sur les sites sociaux, il est question que la plupart des milices qui ont prêté allégeance à Daesh allaient  sortir de la ville.

Les habitants de la ville ont été sommés de ne pas la quitter, ce qui semble être une tentative de Daesh de vouloir les utiliser comme boucliers humains en cas de raids aériens.

En même temps, des accrochages ont eu lieu entre Daesh et les forces gouvernementales autour de l’ancien aéroport de Deir Ezzor, et au cours duquel plus de 40 miliciens ont péri, toujours selon les sources d’al-Akhbar.

 

Du Qalamoune à Quneitra : pertes importantes du Nosra

le scénario est en quelque sorte similaire pour le frère ennemi de Daesh, la branche armée d'al-Qaïda en Syrie, le front al-Nosra. Alors qu'il est sur le point d'être délogé du guvernorat de Hama où l'armée syrienne a restitué d'importantes régions, il a essuyé d'importantes pertes humaines dans la région du Qalamoune, à l’est de la Syrie.

Il y a perdu entre autre son chef militaire connu sous le pseudonyme d’Abou Omar al-Homsi (photo à droite).

Mais ses pertes les plus importantes ont eu lieu dans le jurd de Flita, village syrien du Qalamoune situé en face des territoires libanais.

Dans les détails, un groupe de ses miliciens qui tentaient d’avancer en direction de positions militaires fixes de l’armée syrienne  est tombé dans une embuscade formée d’un piège d’engins explosifs. Des accrochages violents s’en sont suivis et des dizaines de miliciens ont péri.

Même dans le gouvernorat de Quneitra, au sud de la Syrie, aux confins avec la Palestine occupée, et qu'il a conquis grace à l'aide des Israéliens, le Nosra a perdu l'un de ses chefs militaires de terrain. Connu sous la nomination de Muslim al-Baker, il péri ainsi que tous les membres de son groupuscule dans un  missile tiré par l'armée syrienne sur son lieu de réunion dans le village Jabat al-Khachab.  

 

Idleb : Front contre Front

En même temps, le front al-Nosra livre une bataille sans merci à l’ouest du gouvernorat d’Idleb contre la milice du Front des révolutionnaires de Syrie (FRS), qu'il accuse d’avoir exécuté depuis quelques jours son chef juridique de nationalité jordanienne, Abou Machari le juridique (photo à droite)  dans la province de Jisr al-Choghour. Il y a eu un nombre important de tués et d’enlèvements de part et d’autre.

Selon al-Hadath News, la relation entre ces deux milices qui étaient pourtant alliées s’est détériorée depuis que les insurgés du Nosra sont arrivés a l’ouest d’Idleb, après avoir été délogés du gouvernorat  de Hama par l’armée syrienne.

Sachant que la majeure partie de ce gouvernorat a été restituée par l’armée, qui poursuit son avancée pour le contrôler entièrement.

Dernière information sur le déroulement de la bataille à Hama: l'armée syrienne s'est emparée du village al-Jadidat, ainsi que de Tal al-Milh

 

Alep : Front contre Daesh

Dans le nord du pays, dans la province d’Alep, des accrochages se poursuivent entre le Front islamique d’un côté et Daesh de l’autre.

Au moment où l’armée poursuit de son côté ses raids aériens contre les positions de ce dernier. Selon une source de l’opposition, celui-ci a enterré ces 24 dernières heures quelques 25 cadavres de ses miliciens, la plupart étant des étrangers. Ils sont tombés dans un raid aérien contre leur siège secret a proximité de la centrale thermique à l’est d’Alep.

Pour sa part, le FI a déclaré avoir tué 8 miliciens daeshistes dans la province nord d’Alep.

 

Dégradation à Damas

Dans la capitale syrienne, la situation sécuritaire s’est de nouveau dégradée. Des obus se sont abattus  sur des quartiers résidentiels, en l’occurrence la banlieue d’Assad, et Douwaylia , tuant  un civil et blessant d’autres.

Cette recrudescence semble être en lien avec l’annonce par un groupuscule armé connu sous l’appellation «  l’Union Islamique des soldats du Levant » du lancement de la deuxième phase de son opération contre les quartiers de la capitale baptisée « les missiles des soldats ». Il a déclaré vouloir à partir de ce mardi matin pilonner « la zone présidentielle dans le quartier alMaliki» et « la région  sécuritaire et militaire dans le quartier de Mazzé ».

Indiquant que des roquettes de type Katioucha seront utilisées, ce groupuscule a demandé aux civils de s’éloigner de ces régions.
Sachant que la première phase de cette campagne contre les quartiers de la capitale syrienne s’était soldée par la mort de 31 civils syriens.

En même temps, des quartiers de Damas fait l’objet depuis la semaine passée de tentative d’infiltration des miliciens.

La plus récente a été celle perpétrée lundi à partir du camp de Yarmouk, via les égouts, contre la région Az-Zahirat dans le quartier al-Maydane .   Selon le quotidien libanais Assafir, l’armée est toutefois parvenue à repousser l’attaque.

 

Dakhaniyé : un général tué

Elle avait fait de même à Dakhaniyyé à l’est de Damas, et qui avait  fait l’objet d’une attaque la semaine passée. Il y est question de la mort du chef du département des renseignements aériens, le général Rida Hafez Makhlouf connu sous le nom de guerre Abou Leith.

Il a été tué durant les combats dans entre l’armée régulière d’un côté et le Front Islamique financé par l’Arabie saoudite et qui combat conjointement avec le front al-Nosra dans la plupart des régions.

Originaire du village de Qardaha, dans le gouvernorat de Lattaquié, Makhlouf est un proche du président syrien Bachar al-Assad        

Dans la Ghouta orientale, l’armée a intensifié ses frappes aériennes contre les quartiers de Jobar Douma. Selon l’observatoire syrien des droits de l’homme, affilié à l’opposition syrienne (OSDH), l’armée est en train de réaliser des avancées dans cette région.

Non loin, du côté de la cite ouvrière de Adra, l’armée à découvert un tunnel en dessous de la ville d’une longueur de 500 mètres de longueur et de 11 mètres de profondeur.