M. Rohani rejoindra à New York son ministre des Affaires étrangères, Mohammad Javad Zarif, et l’équipe des négociateurs iraniens.

Le président iranien Hassan Rohani participera à l'Assemblée générale de l'ONU à New York, mais une rencontre avec son homologue américain Barack Obama n'est pas prévue à cette occasion, a confirmé mercredi le porte-parole du gouvernement iranien.
   
"Aucune rencontre n'a été prévue avec Obama" lors du séjour de M. Rohani, a déclaré Mohammad Bagher Nobakht, cité par l'agence officielle Irna, sans préciser la date de son départ.
   
Selon des médias iraniens, M. Rohani doit quitter Téhéran le 22 septembre. Il doit prononcer un discours à la tribune de l'Assemblée générale le 25 et donner une conférence de presse le lendemain, selon l'ONU.
   
La Maison Blanche avait indiqué lundi qu'aucune rencontre avec M. Rohani n'était au programme du président Obama en marge de l'évènement.
   
En septembre 2013, le président iranien avait effectué sa première grande sortie internationale lors de cette Assemblée générale, en soulignant la volonté d'ouverture de la République islamique. Une rencontre entre les deux hommes avait fait l'objet de spéculations mais n'avait finalement pas eu lieu.

Ils avaient en revanche eu une conversation téléphonique, un contact sans précédent à ce niveau depuis 1979.
   
C'est également à New York que les négociations nucléaires avaient été relancées après plusieurs années de blocage. Elles avaient débouché sur l'accord intérimaire historique signé à Genève le 24 novembre. L'accord de six mois appliqué depuis fin janvier, qui prévoyait un gel des activités nucléaires sensibles de Téhéran en échange d'une levée partielle des sanctions occidentales, a été respecté par les deux parties.
   
M. Rohani rejoindra à New York son ministre des Affaires étrangères, Mohammad Javad Zarif, et l'équipe des négociateurs iraniens.
   
M. Zarif devait avoir mercredi un déjeuner de travail avec la chef sortante de la diplomatie européenne Catherine Ashton, avant de reprendre les discussions avec le groupe 5+1 (Chine, Etats-Unis, France, Royaume-Uni, Russie et Allemagne).
   
Téhéran rejette catégoriquement les accusations occidentales affirmant qu'il chercherait à fabriquer l'arme atomique sous couvert de son programme nucléaire civil.
   
Les deux parties souhaitent arriver à un accord global d'ici au 24 novembre, date butoir fixée en juillet à l'expiration de l'accord intérimaire.
   
Mais des "désaccords sur des questions sérieuses" persistent, a estimé un négociateur iranien.
   
L'ampleur du programme d'enrichissement d'uranium et le calendrier pour la levée des sanctions internationales font partie des principaux sujets de divergence.
   
Le niveau actuel de la capacité de l'Iran à enrichir l'uranium n'est pas acceptable, a estimé mardi la principale négociatrice américaine, Wendy Sherman.
   
"Le monde sera d'accord pour suspendre et lever des sanctions si l'Iran entame une démarche convaincante et vérifiable pour montrer que son programme nucléaire est et restera complètement pacifique", a-t-elle souligné.