Dès 2011, le magistrat avait abandonné toute incrimination terroriste dans ce dossier, ne conservant que des délits financiers pour neuf des 24 mis en examen.
Un non-lieu général a été rendu dans une enquête sur les Moudjahidine du Peuple iranien (opposition en exil) marquée en 2003 par un vaste coup de filet en région parisienne, a-t-on appris mercredi de source judiciaire.
Le juge antiterroriste Marc Trévidic a signé mardi son ordonnance de non-lieu.
Dès 2011, le magistrat avait abandonné toute incrimination terroriste dans ce dossier, ne conservant que des délits financiers pour neuf des 24 mis en examen. Marc Trévidic avait hérité de ce dossier en 2009, après le juge Jean-Louis Bruguière.
Le 17 juin 2003, 1.300 policiers avaient été mobilisés dans une vaste opération visant le quartier-général de l'Organisation des Moudjahidine du peuple iranien (OMPI) à Auvers-sur-Oise dans la région parisienne. Plus de 160 personnes avaient été arrêtées.
Mais dès le 2 juillet 2003, dans une décision rarissime en matière d'antiterrorisme, la justice avait remis en liberté onze militants, dont Maryam Radjavi, présidente du Conseil national de la Résistance iranienne (CNRI, dont les Moudjahidine sont une composante).
"Cette deuxième ordonnance de non-lieu met un point final à une insupportable saga judiciaire", a réagi auprès de l'AFP l'avocat du CNRI, Me William Bourdon.
"C'est un soulagement car cette criminalisation artificielle du CNRI n'a été que le produit d'une instrumentalisation de la justice française par les mollahs, mais c'est un immense regret que n'aient pas été rendus beaucoup plus tôt son honneur et son intégrité injustement bafoués à un mouvement qui lutte contre une des pires tyrannies de la planète", a-t-il ajouté.
Ce groupe de l’opposition iranienne a été bannie de l’Iran pour sa responsabilité de nombreux attentats terroristes qui ont secoué la République Islamique.