Rohani doute de la possibilité que Washington puisse vaincre Daesh.
Le plan de Barack Obama pour armer les rebelles syriens a reçu un premier feu vert au Congrès américain mercredi, alors qu'en Irak l'armée épaulée par des raids aériens américains a combattu Daesh (EI) près de Bagdad.
Le président américain a salué "un important pas en avant" pour répondre à "la menace posée par le groupe terroriste connu sous le nom d'EI".
La Chambre des représentants dominée par les républicains a approuvé en un temps record un plan d'équipement et d'entraînement de rebelles syriens « modérés », destinés à conduire l'offensive terrestre contre Daesh en Syrie.
Ce plan, premier volet de la stratégie présentée par Barack Obama la semaine dernière, doit être adopté définitivement jeudi par le Sénat.
Le Congrès s'apprête donc à autoriser Obama à lancer un ambitieux plan d'aide aux rebelles syriens.
Obama a aussi confirmé mercredi que l'Arabie saoudite avait accepté d'accueillir des troupes de l'opposition syrienne pour les entraîner et les équiper.
Mais le président a martelé mercredi qu'il n'enverrait pas de soldats américains au sol, depuis le quartier général du Commandement central pour le Moyen-Orient et l'Asie centrale (Centcom), basé à Tampa, en Floride.
Rohani doute de la possibilité que Washington puisse vaincre Daesh
Parallèlement, le président iranien Hassan Rohani, dans un entretien à la chaîne américaine NBC, a toutefois semblé douter de la possibilité que les Etats-Unis puissent vaincre Daesh.
"Est-ce vraiment possible de combattre le terrorisme sans épreuve, sans sacrifice ?", a-t-il lancé. "Dans tous les conflits régionaux et internationaux, ceux qui gagnent sont ceux qui sont prêts à se sacrifier".
"Les Américains ont-ils peur d'avoir des blessés et des morts dans leurs rangs en Irak ? Ont-ils peur que leurs soldats soient tués dans leur combat qu'ils affirment mener contre le terrorisme ?", s'est demandé M. Rohani, selon des extraits de l'entretien diffusés par NBC.
Si les raids aériens sont nécessaires dans "certaines conditions et certaines circonstances", ils ne devraient être menés qu'avec la "permission de la population et le gouvernement de ce pays", a-t-il souligné.