24-11-2024 07:53 AM Jerusalem Timing

Manama en colère contre le Qatar, accusé de naturaliser des Bahreïnis sunnites

Manama en colère contre le Qatar, accusé de naturaliser des Bahreïnis sunnites

Cette question intervient quelques semaines après l’annonce que les monarchies arabes du Golfe avaient réglé le différend qui les opposait depuis six mois au Qatar.

Un ministre bahreïni a accusé mercredi le Qatar voisin d'avoir procédé à la naturalisation de citoyens bahreïnis de confession sunnite, et menacé de "mesures" si Doha ne met pas fin à ces pratiques.

Bahreïn, comme le Qatar, est gouverné par une dynastie sunnite, mais sa population est majoritairement chiite et la perte de citoyens sunnites risque d'exacerber ce déséquilibre démographique.

Le Qatar aurait accordé la nationalité à des Bahreïnis sunnites sur la base de liens tribaux liant les deux pays. Les Bahreïnis naturalisés ont dû renoncer à leur nationalité d'origine.

Les chiites de Bahreïn accusent eux leurs autorités de naturaliser des milliers de sunnites étrangers afin d'inverser la balance démographique du royaume.

Dirigé par la dynastie sunnite des Al-Khalifa, Bahreïn est secoué depuis plus de trois ans par un mouvement de protestation animé par la majorité chiite qui réclame une monarchie constitutionnelle.

"Si le Qatar poursuit sa politique inamicale et ses tentatives de pousser des Bahreïnis à renoncer à leur nationalité, Bahreïn sera forcé de prendre des mesures qu'il aurait souhaité éviter", a prévenu le ministre bahreïni de l'Intérieur cheikh Rachid ben Abdallah al-Khalifa dans un communiqué, sans préciser la nature de ces "mesures".

Bahreïn a annoncé avoir arrêté un de ses citoyens ayant acquis un passeport qatari et renoncé à sa nationalité d'origine. "Malheureusement, les procédures illégales prises par le Qatar ont conduit à l'arrestation de ce Bahreïni", a ajouté cheikh Rachid.

Cette question de naturalisation intervient quelques semaines après l'annonce que les monarchies arabes du Golfe avaient réglé le différend qui les opposait depuis six mois au Qatar, accusé de déstabiliser la région en raison notamment de son soutien aux Frères musulmans.