L’ancien directeur de la Banque Mondiale a annulé sa visite au Liban sous les pressions des étudiants et des professeurs de l’AUB.
Sous les pressions des étudiants, des professeurs et des membres du personnel de l’Université américaine de Beyrouth, l’ancien directeur de la Banque mondiale, James Wolfensohn, a annulé sa visite au Liban.
Connu pour ses liens étroits et son soutien illimité à l’entité sioniste, Wolfensohn devait prononcer une allocution à l'université au cours de la cérémonie de remise de diplômes le 25 juin et recevoir à l'occasion un doctorat honorifique.
Cette invitation a suscité la colère et l’indignation des étudiants et de leurs professeurs qui ont exigé l’annulation par la direction de l’université de la visite de ce pro-israélien.
Une pétition intitulée « Pas en notre nom » avait été lancée contre sa venue, elle a rassemblé 90 signatures mercredi et elle était largement diffusée sur le réseau social Facebook.
« Honorer James Wolfensohn porte atteinte à l'héritage de l'université dans le domaine de la lutte en faveur de la justice sociale et à ses liens historiques avec Beyrouth et la Palestine », selon la pétition.
Les signataires accusent James Wolfensohn d'être « un investisseur dans une compagnie israélienne de développement d'infrastructures de transport pour des colonies juives illégales construites en Cisjordanie occupée », indique encore la pétition.
Toutefois, l’annulation de la visite n’était pas due au respect de la direction de l'AUB de la volonté des protestataires, mais à la décision de l’invité de ne plus se rendre au Liban !
Dans un communiqué publié sur son site électronique, l’AUB a annoncé « avec regret » la décision de Wolfensohn de ne pas se rendre à Beyrouth pour assister à la cérémonie de fin d'études, et ce pour ne pas troubler l'ambiance de la fête. Le communiqué informe également que le président de l'université Peter Dorman se chargera lui-même de lire le mot de Wolfensohn.