"Nous pensons que Maryam al-Khawaja est poursuivie en justice parce qu’elle exerce ses droits légitimes à la liberté d’expression et d’association".
Des ONG de plus de soixante pays ont adressé une lettre ouverte au roi de Bahreïn exigeant la libération de l'opposante Maryam al-Khawaja qui doit être jugée à partir du 1er octobre, a annoncé jeudi Reporters sans frontières (RSF), signataire de la missive.
Mme Khawaja, co-directrice du Gulf Center for Human Rights, qui a la double nationalité bahreïnie et danoise, avait été arrêtée le 30 août à son arrivée à l'aéroport de Manama, alors que son père, condamné à la prison à vie, venait d'entamer une grève de la faim.
Selon son avocat, elle est accusée d'avoir agressé un officier de police et risque jusqu'à cinq ans de prison.
Les 155 organisations signataires de la lettre au roi cheikh Hamad Ben Issa Al-Khalifa "condamnent" l'arrestation de Mme Khawaja pour "des motifs politiques" et réclament sa libération "immédiate" et "sans condition".
"Nous pensons que Maryam al-Khawaja est poursuivie en justice parce qu'elle exerce ses droits légitimes à la liberté d'expression et d'association", ajoutent-elles en exprimant leur "solidarité" envers cette militante "et tous les défenseurs des droits de l'Homme emprisonnés à tort" à Bahreïn.
Maryam al-Khawaja s'est largement fait l'écho à l'étranger des critiques contre les autorités de Manama qui tentent d'étouffer un mouvement de contestation né dans la foulée des Printemps arabes et qui réclame une monarchie constitutionnelle à Bahreïn.