25-11-2024 07:59 PM Jerusalem Timing

Les miliciennes Daesh, proxénètes des esclaves chrétiennes et yazdites

Les miliciennes Daesh, proxénètes des esclaves chrétiennes et yazdites

les femmes kurdes risquent de grossir le lot des esclaves alors que Daesh vient de conquérir 26 villages kurdes au nord de la Syrie.

La brigade Khansa, formée de femmes et appartenant  à la milice de l’Etat Islamique s’est confiée la charge de diriger des maisons closes dans le gouvernorat de Raqqa pour assouvir les besoins sexuels des miliciens.

Selon le site d’information libanais al-Hadath News, ce sont les femmes chrétiennes et yazidites  enlevées dans les régions conquises par Daesh en Irak et réduites à l’esclavage qui sont les « employées » de ces maisons, et leurs proxénètes  sont les policières Khansa.

Quelque 3.000 femmes yazdites ont été faits prisonnières lors de l’attaque de Daesh à Mossoul et al-Anbar en Irak.

Si elles désobéissent, ce sont les miliciennes de Khansa qui les amadouent. Le site n’explique pas comment.

 

Les miliciennes marieuses

Cette milice féminine a été créée par Daesh à Raqqa au début de l’an 2014. Elle avait pour mission de surveiller les femmes du gouvernorat.
Avant de s’adonner à la tâche de proxénètes, les membres de cette brigade étaient chargées de chercher des épouses aux miliciens parmi les familles syriennes.

Selon le directeur du bureau de coordination de Raqqa, s’exprimant pour le site al-Arabiyya, aucune famille n’avait le courage de refuser de donner en mariage sa fille, de crainte des séquelles qui en découleraient. C’est ainsi que de nombreux mariages forcés se sont soldés par des suicides. Dans certains cas, la nouvelle épouse se retrouvait abandonnée définitivement par son époux milicien, après plusieurs nuits passées avec elle.

 

Des miliciennes, britanniques

Certaines de ces femmes khansa de Daesh se sont fait remarquées.

Dont Oum al-Mouhajer la tunisienne qui a quitté l’Irak avec son mari vers la Syrie où elle a été chargée du commandement de la brigade Khansa.

Des medias britanniques avaient fait remarquer que des femmes britanniques ayant rejoint Raqqa ont remonté la pente et dirigent cette milice féminine daeshiste.

Sont citées entre autres Aqsa Mahmoud qui est originaire de Glasko et âgée de 20 ans. Elle est l’une des personnalités principales de la brigade Khansa. Elle est arrivée à Raqqa l’an dernier ainsi que d’autres femmes compatriotes.

 

Des miliciennes twitteuses

Oum Layth aussi est originaire du Royaume uni et est marié à l’un des miliciens de l’EI.

Il y a aussi Oum Obaïda qui est britannique d’origine somalienne laquelle s’est fait remarquer sur Twitter en saluant la décapitation du journaliste américain.
La tête d’Obama

Et il y a aussi Oum Khattab, également britannique, qui dit avoir émigré au pays du Levant à l’âge de 18 ans, ce qui constitue pour elle «  le meilleur évènement » de sa vie.
S’adressant au président américain Barak Obama, via Twitter, elle le menace que sa tête sera prochainement à Raqqa.

En effet, depuis la préparation de la coalition internationale contre l’EI, les interventions de ces femmes se font de plus en plus nombreuses et passionnées.

«  Doucement Amérique maudite, ..., ne sais-tu pas que nos lions souhaitent ta venue car les opérations martyres constituent leur seul espoir », écrit sœur Gilbette.

Celle-ci est d’origine saoudienne et a laissé ses enfants en Arabie pour venir en Syrie, rejoindre son mari, et son père. « Nous nous retrouverons au paradis, mes petits cœurs » a-t-elle dit pour ses enfants via Twitter.

 

Les Kurdes risquées   

Des femmes kurdes risquent elle aussi de grossir le flot des esclaves de Daesh.

Ces 24 dernières heures 26 villages kurdes ont été conquis dans le nord, près de la frontière turque.

Selon l’instance de l’opposition syrienne siégeant à Londres, l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH), Daesh tient aussi  en tenaille Aïn al-Arab (Kobane, en kurde), la troisième ville kurde du pays et défendue par des milliers de combattants kurdes.

Des massacres pourraient être perpétrés et le sort des femmes kurdes risque d’être pire que celui des autres, d’autant que de nombreuses combattent dans les rangs des combattants kurdes.

 

Cette escalade d'attaques de l'Etat Islamique contre les régions kurdes du nord d'Alep semble suspecte. Elle rappelle celle qui avait eu lieu contre les régions kurdes en Irak, et qui a servi de prétexte aux Américains pour former leur coalition et intervenir de nouveau dans ce pays. 

 

Source: al-Hadath News, Sasa Post, AFP.