24-11-2024 07:31 AM Jerusalem Timing

Le Hezbollah libèrera-t-il des prisonniers terroristes?

Le Hezbollah libèrera-t-il des prisonniers terroristes?

Pour assurer le retour des militaires libanais enlevés chez leurs familles.

Le Hezbollah jouera-t-il un rôle pour libérer les militaires libanais aux mains de Daesh et du front al-nosra ?

Selon des sources au courant du dossier des négociations, citées par le journal libanais al-Akhbar, le Hezbollah pourrait échanger certains miliciens terroristes disparus lors des combats en Syrie avec les soldats libanais.

Pendant ce temps, le principal médiateur dans ledit dossier, le général Abbas Ibrahim, continue de communiquer avec les Qataris qui ont chargé l’homme d’affaires syrien George Haswani de négocier avec le dirigeant du front al-nosra au Qalamoun, Abou Malek Talli et avec Daesh, avec l’aide du cheikh Mostapha Houjeiri, connu pour Abou Taqiyeh.

Ce même Haswani avait joué le rôle de médiateur pour la libération des sœurs de Maaloula. Alors que Houjeiri a communiqué avec certaines familles de militaires enlevés et des groupes de Daesh ayant fui aux jurd d’Ersal et reçu des aides de Houjeiri.

Selon ces mêmes sources, l’ancien Premier ministre Saad Hariri a insisté pour que le général Ibrahim poursuive sa médiation avec le Qatar parce qu’il lui sera difficile de communiquer avec les Qataris sans irriter les Saoudiens.

Le général Ibrahim a en effet reçu un mandat clair du gouvernement pour mener à bien cette mission. Le Premier ministre Tammam Salam et le ministre libanais de l’intérieur lui ont donné le feu vert pour négocier avec toutes les parties locales et étrangères qui puissent aider dans la libération des militaires.

Ces parties sont en effet le Qatar et la Turquie d’une part, le Hezbollah et le gouvernement syrien de l’autre.

Pour sa part, le courant du Futur s’est engagé d’assurer des contacts avec des personnalités locales d’Aarsal pour faciliter toute communication avec les ravisseurs.

Le Premier ministre a été chargé de diriger la communication officielle avec la partie qatarie. Ceci a été couronné par une visite éclair effectuée à Doha dimanche dernier et sa rencontre avec le prince du Qatar Tamim ben Hamad.

Négociations compliquées

Selon les mêmes sources citées par al-Akhbar, Ibrahim a reconnu que les choses sont compliquées à cause des demandes des ravisseurs transmises par les délégations syro-qataries.

Elles comprennent, outre les sommes d’argent, la libération de 50 prisonniers dans la prison de Roumieh et près de 1500 des prisons syriennes, la plupart sont des Syriens, ainsi que des dizaines de nationalités arabes.

Des informations font état du rejet de Damas de toute négociation sans la libération de dizaines de ses soldats détenus par les groupes armés. Par ailleurs, les autorités juridiques libanaises ainsi que les forces politiques s’opposent à la libération de détenus de Roumieh.

Et encore, au cas où la libération de certains combattants arabes ayant purgé plusieurs années de prison est décidée, ils seront remis à leurs pays, ce que refusent les prisonniers eux-mêmes.

Ceux-ci exigent qu’ils ne soient pas inclus par la transaction si la décision de les remettre à leurs pays n’est pas annulée. Ils craignent en effet de nouvelles sanctions dont la peine capitale, s’ils rentrent chez eux.

Recours au Hezbollah

Face à cette impasse, les Qataris ont tenté de convaincre les miliciens de cesser de tuer les militaires, en contrepartie, des négociations plus rapides seront entamées, et qui comprendront la libération des détenus en Syrie. Ceci a nécessité le recours au Hezbollah, surtout que Daesh et le front al-nosra pensent que des dizaines de leurs combattants se trouvent aux mains du Hezbollah et non des autorités syriennes.

Toujours d’après al-Akhbar, le Hezbollah a rejeté tout échange avec les prisonniers de Roumieh ou de Jezzin. Mais il n’a pas refusé le principe de l’échange ni même d’intervenir pour libérer des prisonniers des groupes armés.

Donc, la partie qatarie se doit d’œuvrer pour cette fin, ce qui lui permettra d’accélérer le cours des négociations. Le premier ministre libanais avait assuré hier jeudi lors de la séance gouvernementale que la médiation qatarie est en vigueur, refusant de fournir plus de détails.

Traduit du site al-Akhbar