Le statut des régions de Lougansk et Donetsk n’a pas encore été discuté.
Les représentants de Kiev et des séparatistes ont convenu samedi d'un cessez-le-feu et de la création d'une zone démilitarisée de 30 km dans l'Est de l'Ukraine, ont-ils annoncé à l'issue de sept heures de négociations à Minsk.
"Nous avons signé un mémorandum", a déclaré à la presse l'émissaire de Kiev, l'ex-président Leonid Koutchma.
Le document en neuf points prévoit notamment un arrêt de l'usage des armes et un retrait de 15 km des artilleries lourdes des deux camps depuis leur "ligne de contact", a précisé M. Koutchma.
"Ce sera l'occasion de créer une zone de cessez-le-feu d'au moins 30 kilomètres de large", a-t-il ajouté.
Cet accord est la dernière tentative en date pour tenter de ramener la paix dans l'Est de l'Ukraine, où séparatistes prorusses et armée ukrainienne s'affrontent depuis avril.
Ce groupe de contact, composé également de représentants de la Russie et de l'Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE), avait conclu le 5 septembre un "protocole de cessez-le-feu", formulé de manière vague, qui a permis une désescalade de la violence sans pour autant arrêter complètement les combats.
Les belligérants ont convenu de ne pas utiliser des armes lourdes dans des zones peuplées et d'interdire les avions de combat et les drones de survoler la zone de sécurité qui sera sous surveillance de l'OSCE, a expliqué Leonid Kouchma.
Le mémorandum prévoit également que "tous les groupes armés, les équipements militaires, les combattants et les mercenaires" ne pénètrent pas dans cette zone.
Il "devrait créer une zone de complète sécurité", a indiqué de son côté Igor Plotnitsky, repésentant séparatiste de la "République populaire de Lougansk", ajoutant que le statut des régions de Lougansk et Donetsk, contrôlées par les séparatistes, n'avaient pas été discuté.
"Nous avons notre opinion sur le sujet et l'Ukraine a la sienne", a répondu pour sa part le "Premier ministre" de la République unilatéralement proclamée de Donetsk (DNR), Alexandre Zakhartchenko, interrogé sur sa volonté de rester dans le giron de l'Ukraine.