Un bataillon de l’armée yéménite a rejoint le rangs des rebelles houthis.
Les rebelles chiites d'Ansaruallah, engagés dans des affrontements avec des combattants salafistes takfiristes soutenus par l'armée yéménite , ont pris dimanche le contrôle du siège du gouvernement et de la radio d'Etat dans la capitale yéménite, ont indiqué de hauts responsables.
Simultanément, le Premier ministre Mohamed Basindawa a démissionné en signe de protestation contre le président Abd Rabbo Mansour Hadi qu'il accuse de "monopoliser le pouvoir", ont indiqué les mêmes responsables, dont les propos ont été confirmés par un porte-parole d'Ansaruallah.
L'agence officielle Saba a annoncé la démission de M. Basindawa, sans préciser les raisons.
Les rebelles d’Ansarullah, dits houthis, ont par ailleurs pris le contrôle ou assiègent d'importants sites militaires à Sanaa, dont le commandement de la 6e région militaire, le siège de l'Etat-major des forces armées et la 4e brigade, selon les mêmes sources.
Selon le correspondant de la chaine de télévision al-Manar à Sanaa, le siège du premier régiment blindé qui était commandé par le loyaliste Ali Mohsen al-Ahmar est tombé entre les mains des rebelles. Alors que le IIIème bataillon de l'armée yéménite et sa deuxième brigade ont décidé de se rallier aux forces rebelles houthies.
Selon des sources proches d'Ansarullah qui se sont exprimées pour notre chaine, tous les sièges militaires qu'il contrôle seront livrés à la Police militaire.
Ces développements, qui donnent un avantage militaire à la rébellion dans la capitale, interviennent au lendemain de l'annonce par l'émissaire de l'ONU Jamal Benomar de l'imminence d'un accord politique pour une sortie de crise au Yémen, au terme d'une médiation auprès du chef d'Ansaruallah Abdel Malek al-Houthi dans son fief à Saada (nord).
Sources: AFP, al-Manar