Les Etats-Unis ont décidé de vendre des hélicoptères à l’armée, qui ne transportent pas d’armes.
Le compte à rebours pour le début de l’hiver a commencé. Ceci a poussé les miliciens du front al-nosra à changer de tactique contre le Hezbollah et l’armée libanaise.
L’objectif est d’assurer un abri du froid glacial dans cette région élevée de la Békaa, qu’est Aarsal et son jurd.
Samedi dernier, une charge explosive a visé un point de contrôle du Hezbollah situé dans une route montagneuse près de Baalbeck, une attaque précédée par l’explosion d’une charge explosive contre un transport de troupes de l’armée, faisant deux soldats martyrs.
Selon une source sécuritaire s’exprimant au journal al-Akhbar, cette tactique vise à diminuer la pression et le siège imposé sur les terroristes dans le jurd du Qalamoun en menant une guerre d’usure contre l’armée syrienne et le Hezbollah, et entamer des attaques contre l’armée libanaise et des positions de la résistance dans la région frontalière avec le Liban.
Mort d’un haut dirigeant de Daesh
Selon le journal panarabe al-Hayat, les frappes de l’armée libanaise ont provoqué la mort d’Abou Leith le tripolitain, l’un de hauts dirigeants de Daesh et de dirigeants de repaires de groupes armés dans le jurd d’Aarsal, ce qui a favorisé une certaine accalmie dans la région.
Le Hezbollah : pas d’échange ni de chantage
POur sa part, le Hezbollah refuse toujours l'échange des otages libanais contre des prisonniers proposé par les ravisseurs takfiristes.
Dimanche, le chef du bloc parlementaire du Hezbollah le député Mohammad Raad a refusé tout chantage dans ce dossier.
« Nous pouvons nous tenir unis face aux terroristes takfiris, et préserver notre pays », a-t-il dit, ajoutant que le Hezbollah ne fera pas partie de la coalition internationale contre le terrorisme parce qu’elle n’est pas sérieuse.
S’adressant aux Libanais du camp du 14 mars, le député du Hezbollah a dit : « Nous vous avons défendus lorsque nous avons combattu les takfiristes à Qousseir, Qalamoun et Yabroud. Nous allons encore vous défendre en cette période alors que vous êtes tolérants envers ceux qui égorgent nos fils et les tuent un à un comme s’ils voulaient provoquer notre institution militaire », a-t-il dénoncé.
Al-Nosra menace
Face à l’incapacité de l’Etat libanais de résoudre l’affaire des soldats enlevés, le front terroriste al-nosra a menacé de mener de nouvelles attaques contre l’armée, et de réoccuper de nouveau la ville d’Aarsal. Il est vrai que les miliciens sont mécontents du déploiement de l’armée libanaise et la coupure des routes principales qui lient Aarsal à son jurd, mais ils sont toujours capables de se déplacer facilement dans la région.
Le fait que les forces politiques sont unanimes à écarter une opération militaire visant à libérer les kidnappés, a encouragé les terroristes à être plus à l’aise. Ceux-ci continuent ainsi de transporter leurs blessés à l’hôpital Rahma à Aarsal, de façon presque quotidienne.
Des renseignements ont révélé que le front al-Nosra ne garde pas les soldats enlevés dans des cavernes dans le jurd, mais dans une maison de deux étages située aux confins de ladite ville près du camp de réfugiés al-Nour.
Cette même maison a été utilisée par le passé pour détenir des journalistes occidentaux enlevés en Syrie qui ont été ensuite libérés en échange de sommes d’argent.
Familles des soldats enlevés : vers l’escalade
Dans une tentative de faire pression sur le gouvernement, des familles de soldats enlevés par Daesh et al-nosra poursuivent leur mouvement de protestation.
Après avoir démantelé les tentes du centre-ville, les parents des kidnappés ont coupé la route internationale de Dahr el-Baydar, reliant la Békaa à Beyrouth. Ils ont sollicité l’Etat de déployer tous ses efforts pour sauver leurs fils.
Peine capitale pour 4 terroristes
Pendant ce temps, le juge d’instruction militaire Fadi Sawwan a réclamé la peine capitale contre quatre personnes de nationalité libanaise et palestinienne, dont un Palestinien arrêté, pour appartenance à un groupe terroriste qui projetait de commettre des actes terroristes dans le camp de réfugiés à Ein el-Helwé et pour possession d’armes et d’explosifs.
Perquisitions dans la Békaa
Dans le cadre des mesures prises pour renforcer la sécurité dans le pays, des unités de l’armée libanaise ont perquisitionné des camps de réfugiés syriens à Jadeideh, le quartier el-Jameh et Jabouleh dans la Békaa du Nord, et arrêté certains réfugiés.
18 hélicoptères à l’armée
Par ailleurs, l’agence de la coopération de la sécurité défensive au ministère de la défense américain (Pentagone ) a révélé que le Département d’Etat a approuvé un accord de vente de 18 hélicoptères de type huey II au Liban d’un montant de 180 millions de dollars.
Selon l’agence précitée, cet accord ne change pas l’équilibre militaire dans la région, en signe à Israël, mais permet au Liban de faire face aux défis actuels et de protéger la stabilité intérieure et à la frontière. Ces hélicoptères ne portent pas d’armes, et sont utilisés pour des missions de survol seulement.
Source: Arabi-press, Assafir, al-Akhbar, al-hadath-news