Leur grève vise à "réclamer aux négociateurs palestiniens qu’ils trouvent une solution à leur situation et qu’ils les fassent libérer le plus vite possible".
Une soixantaine de Palestiniens, récemment réincarcérés par Israël après avoir été libérés dans le cadre d'un échange de prisonniers, mèneront une grève de la faim mardi au moment de la reprise des négociations israélo-palestiniennes, selon le Club des prisonniers palestiniens.
Ces 63 détenus faisaient partie d'un groupe de 1.027 prisonniers palestiniens condamnés à de longues peines et libérés fin 2011 en échange du soldat israélien Gilad Shalit en vertu d'un accord entre Israël et le Hamas.
Ils ont tous été arrêtés en Cisjordanie occupée et à al-Qods occupée où les forces israéliennes ont envoyé en détention plus de 2.000 Palestiniens depuis la mi-juin, dans une vaste campagne lancée après l'enlèvement et le meurtre de trois Israéliens, a ajouté le Club.
Leur grève de la faim, le jour où Israéliens et Palestiniens reprennent leurs pourparlers indirects au Caire pour consolider la trêve à Gaza, vise à "réclamer aux négociateurs palestiniens qu'ils trouvent une solution à leur situation et qu'ils les fassent libérer le plus vite possible", a expliqué le Club.
Ces négociations, qui doivent durer une journée, "doivent permettre de mettre en place un ordre du jour qui sera ensuite évoqué après l'Aïd al-Adha", qui aura lieu la première semaine d'octobre, a toutefois indiqué à l'AFP le négociateur palestinien Bassem al-Salhi.
"Depuis le début, les Palestiniens réclament que la question des prisonniers soit discutée, mais les Israéliens refusent catégoriquement d'évoquer ce sujet", a-t-il ajouté.
Au Caire, Israéliens et Palestiniens doivent notamment s'accorder sur la reconstruction de Gaza, la construction d'un port, la rénovation de l'aéroport et l'échange de prisonniers palestiniens contre les dépouilles de soldats israéliens.
Actuellement, plus de 7.000 Palestiniens sont détenus dans les prisons sionistes, selon le Club des prisonniers.