L’officier du Mossad est accusé d’inciter au chaos et aux affrontements confessionnels.
Les autorités égyptiennes ont commencé lundi d'interroger un Israélien arrêté la veille et accusé d'espionnage, a rapporté la télévision d'Etat.
L'homme, identifié sous le nom d'Ilan Grapel, a été arrêté dimanche dans un
hôtel du Caire et placé en détention préventive pour 15 jours afin de mener une
enquête, selon les médias gouvernementaux.
La nouvelle de son arrestation figurait lundi en première page de nombreux journaux égyptiens, le quotidien gouvernemental al-Akhbar qualifiant sa capture de "coup douloureux pour le Mossad", les services secrets israéliens.
La presse publie également des photos de cet agent, au milieu de manifestants place Tahrir au Caire, où se déroulèrent les principales manifestations qui ont abouti à la chute du président Hosni Moubarak en février.
D'autres photos le présentent en uniforme en compagnie d'autres soldats, ou encore dans une mosquée serrant la main de fidèles.
Selon les médias d'Etat, Ilan Grapel, présenté comme un "officier du Mossad", est accusé "d'espionner en Egypte dans le but de porter atteinte aux intérêts économiques et politiques du pays".
Il serait arrivé en Egypte peu après le 25 janvier, date du début de la révolte qui a fait chuter le président Moubarak, pour y "inciter au chaos et aux affrontements confessionnels".
L'agence officielle Mena avait affirmé dimanche qu'il "se faisait passer pour un correspondant étranger" couvrant les manifestations anti-régime du début de l'année.
Selon le quotidien AlAhram, il y incitait les manifestants à semer la pagaille et à commettre des actes de vandalisme et à entrer en conflit avec l’armée.
Il se trouvait également dans la région d’Imbaba lors des évènements de l’église Marmina.Il a participé à la guerre du Liban 2006 et y a été blessé.
Côté israélien, le ministère israélien des Affaires étrangères a dit dimanche ne pas avoir d'information à ce sujet.
L'an dernier, l'Egypte avait affirmé que les aveux d'un Egyptien accusé d'espionnage au profit d' « Israël », avaient conduit au démantèlement de trois cellules d'espionnage au Liban et en Syrie.