24-11-2024 08:06 AM Jerusalem Timing

USA : Nous n’avons pas prévenu Damas, mais nous l’avons informé directement!!!

USA : Nous n’avons pas prévenu Damas, mais nous l’avons informé directement!!!

Un émissaire du Premier ministre irakien a informé le président syrien des préparatifs pour frapper Daesh

Les mensonges américains connaissent mille et une tournures.

Parfois, ils sont clairs et nets, comme c’est le cas lorsque les dirigeants américains ont nié avoir demandé à l’Iran de participer à la coalition internationale contre la milice Daesh (l’Etat Islamique). Ce qui a été démenti par le guide suprême l’imam Ali Khamenei en personne, et puis confirmée lorsque la demande a été réitérée, publiquement cette fois-ci par le secrétaire d’Etat américain John Kerry.

D’autre fois, ces mensonges prennent une tournure démentielle .

C’est le cas avec le département d’Etat, qui a déclaré ce mardi que l’administration américaine n’a pas prévenu le gouvernement syrien à l’avance, mais l’a informé quelques jours avant la frappe !

Cherche à savoir la différence.
 

"Nous n'avons pas demandé la permission du régime. Nous n'avons pas coordonné nos actions avec le gouvernement syrien. Nous n'avons pas donné de notification à l'avance aux Syriens, ni donné d'indication sur le moment des frappes ni sur les cibles spécifiques", a déclaré la porte-parole du département d'Etat, Jennifer Psaki.
   
Selon l’AFP, elle a cependant précisé que depuis l'annonce le 10 septembre par le président américain Barack Obama d'étendre les frappes américaines d'Irak en Syrie, Washington avait informé "directement" Damas de son intention d'agir.

"Nous avons informé directement le régime syrien par la voix de notre ambassadeur aux Nations Unies (Samantha Power) qui en a informé le représentant permanent syrien à l'ONU", a précisé Mme Psaki. "Nous avons averti la Syrie de ne pas s'en prendre à un avion américain", a-t-elle souligné.

 

Cette version n’est pas contredite par celle de Damas, laquelle indique  via un communiqué du ministère des affaires étrangères que le représentant des Etats Unis aux Nations Unies a  "informé le représentant de la Syrie auprès des Nations Unies que des frappes allaient être menées contre l'organisation terroriste Etat islamique à Raqqa" (nord).

Mais le communiqué ajoute toutefois que le ministère syrien a été informé lundi par le ministre irakien des Affaires étrangères des frappes américaines, en l'absence de contacts diplomatiques entre Damas et Washington.

"Le ministre syrien des Affaires étrangères Walid Mouallem a reçu lundi un message de son homologue américain dans lequel John Kerry l'informe que les Etats-Unis allaient frapper des bases de Daesh en Syrie", précise le texte.

Là-dessus, le département d’Etat ne souffle aucun mot. Sachant que cette fois-ci une tierce partie peut confirmer ou démentir, c’est-à-dire le médiateur irakien !

En attendant la réponse américaine, la version syrienne est corroborrée par la visite d'un émissaire du Premier ministre irakien Haïdar al-Abadi au président syrien Bachar al-Assad pour l’informer des "derniers préparatifs » de la coalition contre l'Etat Islamique, selon l'agence Sana.

Devant son hôte Faleh al-Fayad, le numéro un syrien a affirmé que son pays soutenait tout "effort international" visant à lutter contre le terrorisme.
"La Syrie continuera avec fermeté la guerre qu'elle mène depuis des années (le début du soulèvement populaire en 2011) contre le terrorisme takfiri. Elle soutient tout effort international visant à lutter contre le terrorisme", a affirmé M. Assad.
   
Selon M. Assad, "le succès de cet effort n'est pas seulement lié à l'action militaire - qui est importante - mais aussi à l'engagement des Etats à (appliquer) les résolutions internationales" ayant trait à la lutte contre le terrorisme.
 

Damas accuse des pays du Golfe et la Turquie de financer les miliciens jihadistes ou de les laisser traverser la frontière.