Les images présumées d’al-Nosra sur le bombardement de l’endroit des militaires sont fausses et visent à faire pression sur le gouvernement.
Une source sécuritaire éminente a assuré au journal libanais al-Joumhouriya que les images publiées sur Twitter par le front terroriste al-nosra sur le bombardement américain présumé de l’endroit où se trouvent les militaires libanais enlevés font partie des pressions exercées par les groupes armés dans le but d’accélérer les négociations et d’obtenir une réponse positive sur leurs demandes.
« Le front al-nosra est soucieux d’assurer un passage sûr vers Aarsal à l’approche de l’hiver, et il tente de le faire par tous les moyens possibles. Cette demande a été transmise par la femme du soldat enlevé Ali Bazza »", poursuit cette source.
Et d’ajouter que l’armée libanaise possède désormais des armes américaines de qualité capables de faire face à ces groupes.
Guerre contre l’armée à Tripoli
Par ailleurs, des sources éminentes ont attribué la dernière attaque à Tripoli contre le soldat Mohammad Khaled Hussein de Tikrit (Akkar) aux groupes terroristes armés qui mènent une guerre contre l’armée, dans une tentative de transposer la bataille aux territoires libanais après Aarsal.
Cet incident a suscité une grande colère et indignation de la population tripolitaine, qui a accusé les terroristes de vouloir entrainer la ville dans des batailles similaires à celles qui ont frappé la ville dans les mois derniers.
Et sur la route Tripoli-Denniyeh, les habitants ont coupé la route en signe de solidarité avec l’armée, alors que d’autres se sont rassemblés devant le domicile du soldat martyr à Qobbeh pour présenter leurs condoléances.
La sœur du martyr a tenu à souligner que ceux qui sont responsables de cet acte ne sont pas de musulmans mais un groupe d’apostats.
Les routes de la Békaa coupées
Les familles des militaires libanais enlevés ont bloqué mercredi une nouvelle fois plusieurs routes au Liban, dont un axe vital reliant Beyrouth à l'est du pays, prenant au piège des dizaines d'automobilistes.
Les manifestants, qui se sont regroupés par dizaines, ont dressé des tentes au milieu de la route de Dahr el-Baïdar, au niveau du village de Falougha, bloquant la circulation dans les deux sens vers et de Beyrouth. Les familles avaient déjà bloqué cet axe important sur la route de Damas lundi durant plusieurs heures.
D'autres axes routiers ont aussi été bloqués, notamment la route Tarchich-Zahlé et celle reliant Kefraya au Chouf.
« Tout le monde refuse de négocier pour ramener nos enfants", a affirmé un manifestant brandissant le portrait d'un proche retenu en otage. "Nous maintiendrons la fermeture de cette route tant que nos fils resteront entre les mains de ces groupuscules", a-t-il martelé. Des pneus ont été brûlés sur place.
Certains manifestants ont fustigé l'attitude des politiciens qui "restent les bras croisés face au drame vécu par les familles des militaires". "Pourquoi ne font-ils rien pour ramener nos enfants ? Pourquoi rien n'a été fait depuis deux mois ?", s'est interrogé le père d'un soldat.
"Des enfants veulent voir leur père, des femmes attendent leur mari, a crié un manifestant, L'Etat refuse de nous protéger".
"Arrêtez de nous mentir. Si vous êtes incapables de nous rendre nos enfants, dites le nous clairement", a affirmé un représentant des familles aux journalistes sur place.
Les manifestants ont à nouveau accusé les autorités libanaises d'avoir échoué à obtenir la libération des militaires.