"les frappes aériennes des États-Unis avec la participation de cinq pays arabes contre l ’Etat islamique en Syrie plongeront le Moyen-Orient dans l’inconnu pour une longue période."
Le quotidien britannique The Times estime qu’ "Obama a été entraîné dans le conflit au Moyen-Orient", soulignant qu’ "Obama qui a remporté le prix Nobel pour la Paix, a lancé des frappes aériennes sur 7 pays différents au cours de ses six années à la Maison Blanche."
Toujours selon le Times, «il n'y avait aucune raison pour que les Etats-Unis se sente en difficulté en raison de l'absence de la France et de la Grande-Bretagne pour participer à des frappes aériennes, lancées sur la province de Raqqa en Syrie, car pour la Maison Blanche il est plus important que 5 pays arabes se joignent à leur campagne dans sa lutte contre l'Etat islamique ».
Et de poursuivre : « le massacre de journalistes américains et l'influence croissante de l 'Etat islamique en Irak, est devenu pour le président Barack Obama une justification suffisante pour mener à bien cette coalition, même si elle est destinée à protéger les intérêts américains", ajoutant que "quand le président syrien Bachar al-Assad a utilisé des armes chimiques contre son propre peuple, Obama était prêt à aller en solo et commettre une attaque aérienne directement. Mais, il est revenu sur sa décision d'une manière soudaine, ce qui l’a exposé à de nombreuses critiques l’accusant d’avoir refléter une image des Etats-Unis fragile et impuissante voire d’avoir encouragé les ambitions régionales de la Russie en Ukraine ».
Pour sa part le quotidien britannique The Guardian a estimé que "les frappes aériennes des États-Unis avec la participation de cinq pays arabes contre l 'Etat islamique en Syrie plongeront le Moyen-Orient dans l'inconnu pour une longue période."
Le quotidien s’est étonné « par l'absence de préoccupation chez la coalition du risque de provoquer des victimes civiles lors de frappes aériennes mais aussi de ne pas tenir compte du sort des personnes enlevées, ni de la possibilité qu’ une contre-attaque soit lancée contre les États-Unis ou même d’ ignorer le droit international »..
Le journal a souligné que «la nécessité de lancer de tels raids s’est imposée suite aux déclarations de plusieurs responsables américains qui ont affirmé à plusieurs reprises que les frontières entre la Syrie et l'Irak ont été complètement supprimées, ce qui rend les raids contre une seule cible géographique inefficaces pour éliminer l’EI".
Et de conclure : « les Etats-Unis ne peuvent plus prétendre que leurs raids surprendront l’EI, en fait ils auraient ont dû attendre un peu avant de prendre la décision de lancer les frappes aériennes ».