Dahlane, qui a été accusé de corruption et de meurtre, s’est défendu en accusant Abbas de ne pas vouloir le pardonner en raison de ses critiques à l’encontre de ses enfants.

Le Comité central du Fatah, le parti du président de l'Autorité palestinienne Mahmoud Abbas, a
décidé l'exclusion de l'ex-homme fort de la bande de Gaza Mohammad Dahlane, visé par une enquête interne, a-t-on appris de sources concordantes.
 
"Le Comité central a décidé l'exclusion du mouvement de Mohammad Dahlane, de mettre fin à toute relation officielle avec lui et de le déférer à la justice", selon un communiqué du Fatah publié dimanche soir par l'agence officielle palestinienne WAFA.
 

Auparavant, un membre de cette instance avait affirmé que lors de sa réunion samedi soir, "le Comité central a décidé l'exclusion de Mohammad Dahlane, accusé de corruption et de meurtre", sans autre précision.
 
La décision, sur la base du rapport remis par une commission d'enquête interne du Fatah, a été votée par 13 voix pour, six abstentions et aucune contre, a-t-il indiqué, soulignant qu'elle devait encore être validée en séance spéciale par les deux tiers du Conseil révolutionnaire du mouvement.
 

"Le Comité central a décidé de transférer aux juridictions compétentes le dossier Dahlane pour les affaires de corruption et de crime mentionnées dans le rapport de la commission d'enquête qui a commencé ses travaux il y a plusieurs mois", selon les mêmes sources.
 

Le Comité central a "également décidé d'autoriser la commission d'enquête à étendre ses investigations aux personnalités liées à M. Dahlane", a-t-on ajouté.
 

En avril, l'ambassade palestinienne en Algérie avait dénoncé une "tentative d'assassinat" de l'ambassadeur Houssein Abdelkhalek par trois hommes armés de couteaux et de bâtons, accusant Mohammad Dahlane d'en être l'instigateur.

Cette annonce officialisait la querelle entre Dahlane et Abbas rapportée depuis des semaines par la presse palestinienne qui avait dégénéré au point que l'ex-chef de la Sécurité préventive à Gaza était soupçonné de chercher à noyauter les services de sécurité et les ministères en vue d'un coup d'Etat contre le président de l'Autorité palestinienne.
 

Il était également visé par une enquête sur l'origine de sa fortune et sur une tentative supposée de créer une milice personnelle, selon la presse.

Cependant, Dahlane s’est défendu en accusant Abbas de ne pas vouloir le pardonner en raison de ses critiques à l’encontre du pouvoir illicite des enfants d’Abbas, au niveau économique.