03-05-2024 07:45 AM Jerusalem Timing

Que vont faire les pays de la coalition internationale contre le groupe EI?

Que vont faire les pays de la coalition internationale contre le groupe EI?

Sur les 50 pays engagés, seuls 7 participent aux frappes, dont 5 monarchies arabes

Plus d'une cinquantaine de pays participent, d'une manière ou d'une autre, à la coalition contre l'organisation takfiriste Etat islamique (EI) en Irak et en Syrie, selon Washington.
   
Une trentaine d'entre eux se sont engagés à la conférence internationale de Paris mi-septembre à soutenir l'Irak "par tous les moyens nécessaires", y compris une aide militaire.
   
Dix pays arabes, dont l'Arabie saoudite soupçonnée d'avoir soutenu l'EI , ont accepté de s'engager, éventuellement militairement.
   
L'Iran ne souhaite pas participer à cette coalition. Après les frappes en Syrie mardi, Téhéran, qui soutient le pouvoir  syrien, a dénoncé une violation de la souveraineté syrienne.
La Syrie est aussi persona non grata dans la coalition.
   
ETATS-UNIS: Le président Barack Obama a appelé mercredi devant l'Assemblée générale des Nations unies le monde à s'unir pour "détruire" l'EI en Irak et en Syrie, appelant à "démanteler ce réseau de la mort". En revanche, il reste déterminé à ne pas envoyer de combattants au sol.
   
Après avoir visé le nord et l'ouest de l'Irak depuis le 8 août, les raids aériens ont été étendus la semaine dernière aux environs de la capitale Bagdad.
 Au total, 1.600 militaires américains seront déployés en Irak pour soutenir les forces armées irakiennes en termes d'équipements, de formation et de renseignements.
   
Depuis mardi à l'aube, des frappes aériennes sont également menées contre l'EI en Syrie avec un groupe de cinq pays arabes (Arabie saoudite, Jordanie, Bahreïn, Emirats arabes unis, Qatar).
   
Le Congrès a aussi donné son feu vert le 17 septembre à un plan d'équipement et d'entraînement des miliciens syriens pro occidentaux.
   
FRANCE: Les chasseurs français ont lancé vendredi leurs premiers raids dans le nord de l'Irak, aux côtés des Etats-Unis. Des avions français avaient conduit plusieurs missions de reconnaissance au-dessus de l'Irak les jours précédents.
   
Les députés ont adopté le 18 septembre un projet de loi de "lutte contre le terrorisme", qui crée une interdiction de sortie du territoire pour les jeunes candidats au jihad.
   
Paris a par ailleurs livré des armes aux peshmergas kurdes et de l'aide humanitaire, en particulier dans la région d'Erbil.
   
   
ROYAUME-UNI: le Premier ministre David Cameron a obtenu la convocation en session extraordinaire du Parlement vendredi pour faire endosser une participation du Royaume-Uni aux frappes aériennes, après avoir reçu une demande formelle d'assistance émanant de son homologue irakien Haïdar Al-Abadi.
   
Londres a déjà livré des mitrailleuses lourdes et des munitions aux forces kurdes, en sus de précédentes livraisons militaires.
   
   
ARABIE SAOUDITE: chef de file des monarchies du Golfe, le pays a confirmé avoir participé mardi aux frappes aériennes menées en Syrie.
 Auparavant, le pays accueillait simplement des rebelles syriens modérés pour les entraîner et les équiper.
   
 
JORDANIE: participation de plusieurs avions de l'armée jordanienne aux frappes aériennes près des frontières avec la Syrie (nord de la Jordanie) et avec l'Irak (est) pour "vaincre le terrorisme dans ses bases".
   
 BAHREIN: le pays, qui abrite la Ve Flotte américaine, a annoncé que des "formations" de son armée de l'air avaient participé aux premiers raids en Syrie mardi.
   
 EMIRATS ARABES UNIS: l'armée de l'air "a mené ses premiers raids contre des cibles de l'EI", a annoncé son ministère des Affaires étrangères.
   
 QATAR: c'est la seule des cinq "nations partenaires" citées par les Etats-Unis comme leur ayant prêté main forte dans les frappes en Syrie mardi à être restée silencieuse jusqu'à présent sur son implication.
 Met à la disposition des Américains la base aérienne d'Udeid, qui accueille le principal centre aérien du Centcom, le commandement militaire chargé du Moyen-Orient et de l'Asie centrale.
 Soupçonné en Occident de financer des groupes islamistes radicaux, il a adopté une loi qui régule le financement des associations humanitaires.
   
   
KOWEIT: accorde des facilités militaires aux Etats-Unis.
   
CANADA: le Premier ministre Stephen Harper a indiqué lundi qu'il "étudie de nouveaux moyens" face aux menaces de l'EI de s'en prendre aux ressortissants de la vaste coalition internationale.
Pour l'heure, le pays s'est contenté d'envoyer 69 soldats des forces spéciales dans le nord de l'Irak afin d'aider les troupes de Bagdad à repousser les jihadistes, pour 30 jours reconductibles.
 Envoi d'équipements militaires. Aide aérienne à l'acheminement de matériel militaire provenant de République tchèque et d'Albanie.
   
AUSTRALIE: Déploiement de 600 militaires aux Emirats arabes unis (EAU).
   Livraison de matériel militaire, d'armes, et de munitions aux Kurdes.
   

TURQUIE: d'abord réticent, le pays semble désormais prêt à rallier la coalition internationale, en s'engageant à apporter "le soutien nécessaire à cette opération. Ce soutien pourrait être militaire et politique", a déclaré le président Recep Tayyip Erdogan.
 Ankara a démenti avoir pris part aux frappes contre la Syrie mardi.
 L'armée envisage d'établir une zone tampon le long de la frontière de la Turquie avec l'Irak et la Syrie.
   
   
ALLEMAGNE: le ministre allemand des Affaires étrangères, Frank-Walter Steinmeier, a de nouveau exclu dimanche toute participation de Berlin à des frappes aériennes ou à une intervention terrestre en Irak.
Livraisons d'armes et formation pour les combattants kurdes.
Berlin va également envoyer une quarantaine de soldats en Irak, tandis qu'une trentaine de Kurdes iront en Allemagne.
   
ITALIE: livraison d'armes légères.
   
REPUBLIQUE TCHEQUE: 500 tonnes de munitions destinées aux forces kurdes.
Une trentaine de pilotes d'hélicoptères de transport irakiens vont s'entraîner pendant un an dans un centre spécialisé à Pardubice. Prague va aussi vendre à l'Irak 15 avions d'entraînement et de combat tchèque L-159.
   
ALBANIE, POLOGNE, DANEMARK, ESTONIE: livraisons d'équipements militaire.
   
 EGYPTE: conditionne sa participation sécuritaire à un mandat de l'ONU.
   
LIGUE ARABE: Les pays de la Ligue arabe se sont aussi engagés à lutter contre le terrorisme et le groupe EI aux niveaux "politique, sécuritaire et idéologique".
   
PHILIPPINES: prêtes à rejoindre une alliance, selon son secrétaire aux Affaires étrangères.