"La démocratie ne peut pas être transplantée" de l’étranger.
Le président iranien Hassan Rohani a critiqué "la stratégie erronée" de l'Occident au Moyen-Orient.
Le président iranien, qui était l'orateur vedette jeudi à la tribune de l'Assemblée générale de l’ONU, est resté fidèle à son image de modéré face à l'extrémisme incarné par les takfiristes en Syrie et en Irak.
"Les extrémistes du monde entier s'unissent mais sommes-nous unis contre les extrémistes?", a-t-il lancé.
Pour le président iranien, les Occidentaux se sont discrédités au Moyen-Orient en menant une "stratégie erronée" et il faut désormais "laisser faire le travail aux gens de la région qui peuvent réussir", c'est-à-dire "les politiciens et les élites modérés".
"Les agressions militaires contre l'Afghanistan et l'Irak et les ingérences inappropriées en Syrie sont de clairs exemples de cette approche stratégique erronée au Moyen-Orient", a déclaré M. Rohani.
"Nous avons toujours pensé que la démocratie ne pouvait pas être transplantée" de l'étranger, a-t-il souligné.
Les président iranien a en outre fustigé "ceux qui ont joué un rôle dans la création et le soutien à ces groupes terroristes" --une allusion apparente aux pays du Golfe-- exigeant qu'ils "reconnaissent leurs erreurs" et s'excusent.
Nucléaire iranien
S’agissant du dossier nucléaire iranien, M.Rohani a affirmé que son pays était "déterminé à poursuivre les négociations (..) honnêtement et de bonne foi", avec l'espoir de les conclure avant la date limite du 24 novembre.
Mais il n'a pas cédé un pouce de terrain sur l'enrichissement, l'un des points clés des négociations, et il a mis en garde contre la tentation de présenter à l'Iran des "exigences excessives".
M. Rohani a aussi dénoncé les sanctions internationales "oppressantes" imposées contre son pays.
Les négociateurs se sont donné jusqu'au 24 novembre pour conclure un accord définitif qui garantirait le caractère exclusivement pacifique du programme nucléaire de Téhéran en échange d'une levée des sanctions.