Le PKK kurde est persuadé des liens étroits entre Daesh et le gouvernement turc.
Une manifestation de soutien au peuple syrien qui s’est vite qui s'est vite tranformée en manifestation de soutien à Daesh (Etat Islamique) a eu lieu à Istanbul en Turquie, sous les yeux des policiers turcs.
« En traversant les rues du quartier Fateh à Istanbul, les manifestants ont arboré les drapeaux et des slogans Daesh, et affirmaient vouloir soutenir ceux qui ont combattu pour le jihad en Irak et en Syrie et qui sont tombés en martyre pour Dieu », ont rapporté des medias turcs, selon le journal égyptien al-Ahram qui a dit tenir cette information de la CNN turkish.
Les manifestants ont également scandé des slogans hostiles à l’impérialisme américain.
L’appel à ce rassemblement a été lancé par un mouvement turc qui se fait appeler le Hezbollah turc. Il s’agit en fait d’une organisation kurde armée qui a été fondée à la fin des années 70 du siècle dernier pour faire face au parti kurde le plus populaire, le parti des travailleurs kurdes (PKK), aux tendances laïques. Elle s’est fait remarquer par sa violence non seulement contre ce dernier, mais aussi contre ceux qui se divergent avec elle. C’est le Hezbollah Turc qui est derrière l’assassinat du dirigeant islamique Ezzeddine Yalderim qui était le président une association caritative islamique, soutient Arab-Press.
A noter que le PKK a lancé une mise en garde au gouvernement turc l’accusant de mener une guerre contre le peuple kurde, et menaçant de reprendre la lutte armée à partir du mois prochain.
Cette position kurde est intervenue en riposte au refus turc de laisser paser des combattants kurdes vers la région syrienne de Hassaké pour prêter main forte à la communauté kurde persécutée par Daesh.
Selon Cemil Bayik , le chef du KCK, branche politique du PKK, les derniers évènements de Aïn Arab (Kobani) au nord dela Syrie ont dévoilé au grand jour l’importance de l’étroite collaboration entre le gouvernement kurde et cette milice takfiriste .
« Les attaques par Daesh contre Kobané aidé élucider deux choses. L'un était de savoir si la collaboration de la Turquie avec Daesh se poursuit ou non. L'autre est de savoir si le processus de paix se poursuit dans le nord [c.-à-Turquie] ou non. Il en ressort que la Turquie poursuit ses relations avec Daesh et que la Turquie ne va pas résoudre le problème kurde dans le nord. Parce que la Turquie qui soutient les attaques contre Daesh contre Kobani, et qui visent à la dépeupler et milite en même temps pour la création d'une zone tampon ne peut pas rompre ses liens avec Daesh », a-t-il expliqué dans un entretien avec The Monitor.