Les incidents sécuritaires couvrent tout le territoire libanais.
L’armée libanaise a frappé les repaires des miliciens dans le jurd d’Aarsal par des obus d’artillerie, faisant de lourdes pertes dans leurs rangs.
Pendant ce temps, l’armée a achevé une campagne de perquisitions dans le village d’Aarsal, arrêtant 22 personnes accusées d’appartenir à des organisations terroristes ayant participé aux combats, et 36 autres pour être entrés au Liban d’une façon illégale.
De plus, l’armée a arrêté 4 militaires du front al-nosra pour appartenance à un groupe terroriste, enlèvement de militaires, possession d’armes et d’explosifs, et participation aux combats contre l’armée. Ils ont été traduits devant le juge d’instruction militaire.
Etat d’hystérie
Selon un membre « modéré » au comité des oulémas musulmans, cité par le journal libanais ad-Diyar, les dirigeants du front al-nosra et de Daesh dans les jurds d’Aarsal sont « dans un état nerveux dangereux » pour différentes raisons non liées exclusivement au siège. Cette source a affiché des craintes face à une action « folle » imprévue.
Vidéo sur les militaires enlevés
Entretemps, le front al-nosra a posté sur youtube une vidéo sous le titre : « Qui paiera le prix-2 : Le Liban, le prestige présumé ». Dans cette vidéo, le militaire Ali Bazzal est en train d’expliquer l’endroit qui a été bombardé et dans lequel ils étaient présents.
Des négociations nécessaires
Le Front Al-Nosra a pour sa part exigé des autorités libanaises de négocier la libération de dizaines de soldats retenus en otage, accusant de nouveau le Hezbollah de bloquer ces négociations, dans une vidéo.
Le Hezbollah "fait échouer toutes les tentatives de négociation pour la libération des otages libanais", affirme la vidéo.
En échange de la libération des soldats, Al-Nosra demande le retrait du Hezbollah de Syrie ainsi que la libération de prisonniers radicaux détenus au Liban, menaçant à plusieurs reprises d'exécuter des soldats.
Le gouvernement libanais dit refuser de céder au "chantage" des terroristes, alors que de nombreux responsables évoquent un possible échange de prisonniers.
Tripoli: deux éléments de sécurité libérés
Tout comme à Aarsal, Tripoli connait une dégradation de la sécurité quotidienne. Ce samedi, des miliciens armés ont kidnappé deux sergents aux forces de sécurité alors qu’ils menaient une patrouille dans le marché de légumes à Tabbaneh.
Après trois heures de détention et d’interrogatoire, les miliciens ont confisqué leur voiture et leurs armes.
Les deux sergents ont été transportés à l’hôpital Nini pour se faire soigner après avoir été fortement battus.
Un périmètre de sécurité
Le député du courant du Futur Mostapha Allouche a fait état d’un périmètre de sécurité à Bab Tebbaneh, dans la ville de Tripoli dirigé par Chadi Mawlawi et Oussam Mansour. Sachant que ces derniers sont responsables de la détention des deux éléments de sécurité pendant des heures.
Incidents à travers le pays
Au Sud Liban, notamment à Hasbayaa, les habitants se sont réveillés pour le deuxième jour consécutif et ont découvert des graffitis pro-Daesh inscrits aux murs de la plupart des maisons à l’entrée Ouest du village.
Alors que les autorités sécuritaires ont qualifié ces actes d’enfantins, elles ont affirmé être parvenues aux auteurs qui ont laissé leurs empreintes sur la boite de craie.
Suite à cet incident, l’armée a multiplié ses patrouilles et renforcé ses mesures de sécurité.
4 arrêtés à Rachaya
Des sources sécuritaires libanaises ont souligné que les renseignements libanais ont tendu une embuscade aux entrées du village Beit Lahia dans la province de Rachaya dans la Békaa de l’Ouest et arrêté quatre Syriens à bord d’une voiture taxi, soupçonnés d’appartenir à des groupes extrémistes, et qui étaient entrés illégalement par Aarsal. Ces Syriens tentaient de prendre la fuite via des routes montagneuses sinueuses.
3 autres arrêtés à Jbeil
A Jbeil, des membres des forces de sécurité ont arrêté deux Libanais et un Syrien pendant leur déplacement dans le souk de la ville. Accusés d’appartenance à un groupe extrémiste, des images d’armes de guerre ont été retrouvées sur leurs téléphones portables. Ils ont été remis au département des investigations pour poursuivre les enquêtes.
18 détenus à Dekwaneh
Egalement, à l’Est de Beyrouth, à Dekwaneh, une force de l’armée a perquisitionné un bâtiment et arrêté 18 personnes de multiples nationalités arabes. Ils sont présents au Liban sans papiers d’identité alors qu’un Syrien est suspecté d’avoir commis des actes portant atteinte à la sécurité du pays.
Source: Assafir, al-Akhbar, alhadathnews, alalam