Daesh et Nosra se sont engagés à ne plus exécuter des militaires ou des gendarmes libanais
Les miliciens takfiristes du front al-Nosra sont en train de quitter certaines de leurs positions en Syrie pour se rendre au Liban.
Selon le site d’information libanais al-Hadath News, des observateurs ont constaté ces derniers temps une activité anormale dans les rangs de cette milice d’Al-Qaïda en Syrie, et ce bien avant le discours prononcé par son chef Abou Mohammad Joulani et au lendemain des frappes de la coalition internationale qui ont visé l’une de leur brigade Khorassane au nord de la Syrie.
Les positions évacuées sont celles de Deraa et de la Ghouta occidentale qui étaient pourtant leurs fiefs.
Selon des observateurs, ce redéploiement n’est pas en lien avec les menaces lancées dimanche par le numéro un du Nosra, Abou Mohammad alJolani de transférer le combat en Occident.
Mais il semble aussi que le Nosra veuille se déployer dans le Qalamoune, ou au nord du Liban pour se mettre à l’abri des frappes de la Coalition internationale.
Cette mesure intervient au moment où les forces de sécurité et l’armée libanaises ont démantelé des dizaines de cellules dormantes du Nosra et de Daesh (l'Etat islamique) dans plus régions libanaises. En même temps, la ville de Tripoli est le théâtre de rassemblements chaotiques des partisans de ces mouvements takfiristes, sous la direction de deux takfiristes connus des services de sécurité: Chadi Mawlawi et Oussama Mansour.
Ces deux terroristes se permettent de faire la pluie et le beau temps dans cette ville grâce à la couverture que leur accordent des religieux salafistes, ainsi le courant du Futur qui estime « qu’ils ne constituent pas de sérieuse menace».
Des armes vers le Liban?
Dans le même contexte, la radio Voix du Liban a révélé qu'un transfert d’armement se prépare des régions syriennes d’Assal-AlWared et Serghéya vers le Liban, et plus précisément vers la région de Maarboune dans la Békaa.
Le but étant de les distribuer dans plusieurs régions libanaise et y semer le chaos.
Plus d'exécution?
Concernant les militaires libanais otages de Daesh et de Nosra dans le jurd de la localité de Aarsale, ces deux derniers ont donné un engagement au médiateur qatari qu’ils arrêteront les exécutions.
Selon le journal libanais al-Akhbar, Daesh a toutefois gardé une brèche lui permettant de ne pas tenir son engagement. « Les sources assurent que les négociations avec Daesh sont plus difficiles qu’avec le front al-Nosra parce que ce dernier subit l’influence du Qatar alors que le premier a besoin de consulter son commandement central dans chaque démarche il compte entreprendre », a écrit le quotidien libanais.
Dernière évolution dans ce dossier: le chef de la Sureté Générale, le général Abbas Ibrahim a affirmé ce lundi que les efforts entrepris pour libérer ces otages ont désormais été mis sur les rails. La solution préconisé est celle d'un échange entre les militaires libanais et ds prisonniers jihadistes takfiristes.