Et des attaques au Sud Liban.
Le Qatar a effectué un changement radical dans le dossier des négociations sur les militaires libanais enlevés par Daesh et le front al-nosra.
Selon le journal libanais al-Akhbar, Doha a renoncé au médiateur syrien de la famille Khatib, proche du front al-nosra, et a adopté la politique des négociations directes.
En effet, un responsable qatari a pris en charge de rencontrer personnellement des terroristes de Daesh et d’al-nosra. Le médiateur s’attend à la libération d’un militaire ou plus à l’occasion de la fête d’al-Adha.
Alors que les négociations qui seront entamées porteront sur un échange de prisonniers qui n’ont pas encore été traduits devant la justice, au lieu de prisonnier de Roumieh.
Pendant ce temps, des oulémas du comité des oulémas du Qalamoun sont parvenus à arracher un engagement des ravisseurs de « ne pas s’attaquer ni égorger des soldats ou des gendarmes ».
Quant aux ravisseurs, ils ont fixé leurs conditions selon lesquelles il n’y aura aucune libération de kidnappés si des prisonniers de Roumieh ne sont pas relâchés.
Réunis dans la localité Ain el-Chaab à Ersal, les oulémas cités ont appelé les parents des militaires à cesser de couper les routes vers la Békaa.
Des produits chimiques retrouvés à Aarsal
Une patrouille des renseignements de l’armée a découvert trois sacs de couleur noire dans la localité Ain Chaab à Aarsal.
Ces sacs contenaient des produits chimiques utilisés dans les explosions et pesant 66 kg. Une enquête a été ouverte pour connaitre les auteurs.
Selon une source sécuritaire s’exprimant au journal libanais Joumhouriya, ces produits sont le nitrate de fer et l’aluminium.
Les renseignements de l’armée avaient découvert des produits pareils lors de démantèlement de voitures piégées. De plus, les terroristes qui portent des ceintures explosives utilisent aussi ces produits.
Le plus dangereux dans l’affaire c’est que la bombe a été placée à côté d’une route proche d’un site de l’armée. Il semble que les terroristes accumulent par étapes les produits chimiques pour les faire exploser à distance au passage d’une patrouille de l’armée à l’approche de la fête d’al-Adha.
Nouveaux enlèvements
La rencontre des oulémas est survenue alors que des terroristes ont effectué deux enlèvements, le premier à Wadi Hmeid à Aarsal, le deuxième dans le jurd de Ras Baalbeck.
Selon une source sécuritaire, des miliciens armés à bord d’un pick-up ont saisi la voiture du citoyen Mahed Amatouri. Ils l’ont enlevé et transporté vers les jurd d’Aarsal. Originaire de Barouk-Chouf, Amatouri a pris l’habitude de fréquenter Aarsal pour acheter des pierres rocheuses des carrières du jurd.
Par ailleurs, dans la localité al-Wassah à Rass Baalbeck, des miliciens ont attaqué la ferme du Libanais Ghannam Ghannam. Ils ont battu un berger, enlevé le Syrien Hassan Tallouj, et volé des équipements et du bétail.
Actes d’accusations contre des terroristes
La justice libanaise a décrété deux actes d’accusation sur la base de de clauses stipulant la peine capitale.
Le premier acte concerne un détenu et 7 Libanais en fuite, accusés de former une bande armée pour commettre des attentats terroristes et porter atteinte à l’Etat en incitant aux combats sectaires à Tripoli.
Le deuxième acte est contre le Syrien arrêté Khaled Rahhal accusé d’appartenir à un groupe terroriste à Wadi Hmeid à Aarsal et d’assurer des armes et des munitions à la brigade al-Islam.
Quant à Chadi Mawlawi, Oussama Mansour et Amir Mansour, ils ont été condamnés à la peine capitale pour avoir formé une bande terroriste dans le but de commettre des attentats terroristes.
Daesh projette d’attaquer l’armée à Tripoli
Des sources diplomatiques européennes ont révélé que des groupes liés à al-Qaida comptent mener des attaques sécuritaires à Tripoli, au nord Liban.
Selon al-Akhbar, ces groupes se préparent à mener des attentats et tenteront de prendre le contrôle de zones frontalières.
Dans ce cadre, des sources sécuritaires libanaises ont confirmé ces informations mais elles ont émis des doutes quant à la prise de contrôle de régions frontalières.
Selon elles, les renseignements indiquent que ces groupes, qui comprennent des Libanais et des Syriens, s’apprêtent pour attaquer des casernes de l’armée libanaise.
Et des attaques au Sud ?
Par ailleurs, des sources de renseignements ont révélé la présence d’une activité accrue de groupes proches du front al-nosra entre Rachaya et Arqoub au Sud du pays. Des dirigeants du groupe se seraient déplacés des territoires syriens à Qouneitra et Deraa au Liban pour tenir des réunions de coordination avec des cadres actifs au Liban.
Source: alhadathnews, al-Akhbar