24-11-2024 06:00 AM Jerusalem Timing

Le Parlement turc autorise une intervention militaire contre les terroristes

Le Parlement turc autorise une intervention militaire contre les terroristes

Pour la Turquie, la priorité est de renverser le pouvoir en Syrie.

Le Parlement turc a approuvé jeudi à une très large majorité un projet de résolution du gouvernement autorisant l'armée à mener des opérations contre les terroristes de Daesh en Syrie et en Irak.
   Après l'avoir explicitement refusé, la Turquie a fait savoir ces derniers jours qu'elle était prête à rejoindre la coalition militaire anti-Daesh formée par les Etats-Unis, accusée de multiples exactions, selon des modalités qu'elle n'a pas précisées.
   Le texte du gouvernement, qui dispose de la majorité absolue au Parlement, a recueilli l'approbation de 298 députés, contre 98 se prononçant contre.
   Conformément à la Constitution turque, il donne son feu vert à une éventuelle opération militaire de l'armée turque sur les territoires syrien et irakien et autorise également le stationnement sur le sol turc de troupes étrangères qui pourraient y participer.
   Le Premier ministre turc Ahmet Davutoglu a convoqué une réunion des principaux responsables civils et militaires du pays juste après ce vote pour préciser les modalités de l'engagement turc auprès de la coalition.
   Le président turc Recep Tayyip Erdogan a répété ces derniers jours que son pays était prêt à faire "ce qui est nécessaire" pour combattre Daesh, tout en rappelant que la chute du régime du président syrien Bachar al-Assad restait une de ses "priorités".
Erdogan, qui a jugé mercredi que les actuelles frappes aériennes ne constituaient qu'une "solution temporaire", milite pour la création dans le nord de la Syrie d'une zone-tampon destinée à protéger le territoire turc et empêcher la proclamation d’un Etat kurde indépendant.
Ce vote intervient alors que les combattants de Daesh se trouvaient jeudi aux portes de la ville syrienne de Kobané (Aïn al-Arab en langue arabe), à quelques kilomètres à peine de la frontière turque.