Hagel dit avoir discuté de l’implication de la France en Syrie avec Le Drian.
Le chef du Pentagone, Chuck Hagel, a affirmé jeudi, à l'issue d'un entretien avec son homologue français Jean-Yves Le Drian, qu'ils avaient discuté de la possibilité d'une intervention de la France en Syrie contre les takfiristes, mais le ministre français n'a pas confirmé ce point de discussion.
"Nous avons discuté des possibilités d'une implication de la France en Syrie" pour combattre Daesh, a déclaré M. Hagel lors d'une conférence de presse, après un entretien d'un peu plus d'une heure avec M. Le Drian.
La menace représentée par Daesh "ne s'arrête pas à certaines frontières et à certains pays", et "c'est quelque chose dont nous avons discuté", a-t-il ajouté.
Mais le ministre français n'a pas confirmé avoir évoqué cette hypothèse lors de leur rencontre. Interrogé au sujet d'une éventuelle requête des Etats-Unis pour que la France intervienne en Syrie, M. Le Drian a répondu: "Je ne réponds pas à des questions qui ne me sont pas posées".
L'hypothèse d'une intervention française en Syrie, qui était au départ écartée par Paris, est désormais "posée" sur la table, a déclaré il y a quelques jours M. Le Drian.
Un haut responsable français de la Défense avait souligné que la France, en la matière, "se donnait le temps".
Interrogé sur d'éventuelles restrictions que l'armée américaine aurait mises sur les frappes françaises en Irak, M. Hagel a répondu que les Etats-Unis et la France "coordonnaient toutes (leurs) frappes".
"Soyez sûrs que l'objectif de ces frappes est qu'elles soient efficaces" contre Daesh, selon lui. "Nous travaillons ensemble, nous partageons des renseignements".
"Nous avons une coopération de renseignement extrêmement fluide et extrêmement transparente", a renchéri M. Le Drian.
Il s'agit du quatrième déplacement du ministre français de la Défense aux Etats-Unis depuis son entrée en fonctions, en mai 2012.
M. Le Drian doit rencontrer vendredi matin la conseillère à la sécurité nationale de la Maison Blanche, Susan Rice. Dans l'après-midi, M. Le Drian doit s'entretenir à New York avec le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon.