24-11-2024 07:24 AM Jerusalem Timing

Bahreïn: HRW et Amnesty réclament la libération du militant Nabil Rajab

Bahreïn: HRW et Amnesty réclament la libération du militant Nabil Rajab

Rajab avait indiqué dans un tweet que des Bahreïnis ayant rejoint les takfiristes de Daesh en Syrie appartenaient auparavant aux forces de sécurité du royaume.

Human Rights Watch (HRW) et Amnesty International ont appelé vendredi à la libération du défenseur bahreïni des droits de l'Homme Nabil Rajab, détenu dans son pays pour des tweets jugés offensants envers les forces de sécurité.

"Bahreïn doit abandonner les charges contre M. Rajab et le libérer immédiatement", écrit HRW dans un communiqué, ajoutant qu'"en arrêtant un critique pacifique, le gouvernement de Bahreïn montre son mépris pour les droits de l'Homme, dont la liberté d'expression".

Nabil Rajab avait indiqué dimanche dans un tweet que des Bahreïnis ayant rejoint les takfiristes de Daesh (EI) en Syrie appartenaient auparavant aux forces de sécurité du royaume.

Arrêté mercredi après son retour d'un séjour à l'étranger, il a été interrogé jeudi au parquet de Manama et placé en garde à vue pour une semaine.

"Les accusations montrent que les dirigeants de Bahreïn sont déterminés à faire taire l'un de leurs critiques les plus virulents", a déploré Joe Stork, directeur adjoint de HRW pour le Moyen-Orient et l'Afrique du nord.

Il a exhorté les Etats-Unis et la Grande-Bretagne, proches alliés de Bahreïn, à agir pour obtenir la libération de M. Rajab.

Pour Amnesty International, "la détention de Nabil Rajab est un autre coup sérieux porté à la liberté d'expression à Bahreïn et confirme les tentatives répétées des autorités pour museler toute dissidente".

Des groupes de l'opposition bahreïnies, dont l'influent mouvement Al-Wefaq, ont aussi réclamé jeudi la libération "immédiate" de M. Rajab, arrêté pour "avoir exprimé des idées politiques, garanties par la Constitution".

Sa détention intervient alors que la justice bahreïnie a ouvert mercredi le procès de la célèbre opposante Maryam al-Khawaja, poursuivie sous prétexte d’"avoir agressé une policière".

Directeur du Centre bahreïni pour les droits de l'Homme, Nabil Rajab avait été libéré en mai après deux ans d'emprisonnement pour avoir participé à des manifestations « non autorisées ».

Il a été l'un des animateurs du mouvement de protestation lancé en février 2011 contre la dynastie des Al-Khalifa pour réclamer une monarchie constitutionnelle et violemment réprimé en mars 2011.