Aprés le bourbier afghan,l’engrenage irakien, la GB, loin de retenir les leçons de ses ingérences militaires, s’enfonce dans le bourbier libyen.
La Grande-Bretagne pourrait être amenée à prendre des décisions importantes sur une réorientation de ses priorités militaires en Libye si l'intervention de l'Otan dans ce pays se prolonge, a estimé lundi le chef de la Royal Navy, l'Amiral Mark Stanhope.
Selon lui, les priorités devront être repensées si l'opération lancée par l'Otan durait plus de six mois.
Cette campagne aurait été en partie moins onéreuse et "beaucoup plus réactive" si la Grande-Bretagne disposait toujours d'un porte-avion opérationnel, a estimé l'Amiral Stanhope lors d'un point de presse.
Dans le cadre du plan de réduction du budget du ministère de la Défense, le seul porte-avions entièrement opérationnel, le HMS Ark Royal et ses avions de combat Harrier, est rentré définitivement à sa base en décembre, laissant la Grande-Bretagne sans bâtiment capable de faire décoller des chasseurs pour les dix années à venir.
Les Harriers auraient pu être déployés en 20 minutes depuis un porte-avions alors qu'il faut 90 minutes pour déployer des Tornado et des Typhoon depuis une base de l'Otan en Italie, a souligné l'Amiral Stanhope.
"Pendant combien de temps pourrons-nous rester dans la situation où nous nous trouvons actuellement en Libye", s'est-il demandé.
"Nous ne sommes certes pas génés par l'actuelle échéance pour la mission de l'Otan qui a été prolongée de 90 jours. Au delà de cette date-limite, nous pourrions être amenés à demander au gouvernement de prendre des décisions importantes sur ses priorités", a encore dit le plus haut gradé de la Royal Navy.