Il est interrogé "pour ce qu’il avait fait en tant que citoyen iranien".
Téhéran a libéré une journaliste iranienne qui était détenue depuis juillet avec son mari le chef du bureau du Washington Post en Iran, a annoncé le quotidien américain lundi.
Jason Rezaian, correspondant du Post à Téhéran depuis 2012 Irano-Américain, et son épouse, Yeganeh Salehi, une Iranienne, également journaliste, avaient été arrêtés le 22 juillet dernier dans le cadre d'une affaire liée à la sécurité de la République islamique d'Iran.
Yeganeh Salehi a été libérée sous caution au milieu de la semaine dernière, a annoncé le Post citant le beau-frère de la journaliste. Elle a pu rendre visite - en prison - à son mari, Jason Rezaian, pendant le week-end et a confié qu'ils étaient tous deux "en bonne santé", malgré un séjour de plus de deux mois derrière les barreaux.
La journaliste, qui comme sa famille a refusé de parler de sa détention, a perdu son accréditation pour travailler en Iran.
"Nous sommes reconnaissant de la libération sous caution de Yeganeh", a déclaré sa famille dans un communiqué. "Nous restons persuadés que Jason n'a commis aucun crime, et prions pour que le gouvernement iranien en arrive à cette conclusion et le libère lui aussi".
Les charges qui pèsent sur Rezaian, 38 ans, et sa femme Salehi restent floues de même que la date de leur arrestation, le 22 juillet.
Une photographe de presse irano-américaine et son mari, également arrêtés en même temps qu'eux, ont été tous les deux été libérés.
Le mois dernier, le ministre iranien des Affaires étrangères, Mohammad Javad Zarif, avait expliqué que Rezaian était interrogé "pour ce qu'il avait fait en tant que citoyen iranien".
L'Iran ne reconnait pas la double nationalité et a donc rejeté les demandes du Département d'Etat concernant Rezaian et de ceux qui ont étré arrêtés avec lui, selon le Washington Post.
Les Etats-Unis et l'Iran n'ont pas de relations diplomatiques et s'affrontent sur la question du programme nucléaire iranien.