23-11-2024 12:05 AM Jerusalem Timing

Moscou insiste pour instruire les crimes en Ukraine

Moscou insiste pour instruire les crimes en Ukraine

... Varsovie s’obstine pour obtenir le bouclier antimissile. Le nouveau numéro un de l’OTan a été victime d’une erreur d’interprète

La Russie insiste sur la nécessité d'une enquête impartiale sur tous les crimes en Ukraine, a déclaré le ministre des Affaires étrangères de Russie Sergueï Lavrov.

Selon lui, il s'agit de l'affaire des snipers (sur le Maïdan), des événements à Odessa et à Marioupol, ainsi que du crash du Boeing malaisien et des fosses communes près de Donetsk. Le ministre a noté qu'aucun progrès n'avait été enregistré dans l'instruction de ces crimes.

En outre il a souligné que les pays occidentaux devaient évaluer sobrement leur position dans la question ukrainienne et comprendre qu'il ne fallait pas accuser les miliciens de tous les crimes

Fosse commune

Justement à Donetsk, les rebelles ont découvert des fosses communes dans lesquelles plus de 400 habitants civils tués par les militaires ukrainiens avaient été enterrés.
Selon la Voix de la Russie, le Comité d'enquête de Russie a engagé les poursuites judiciaires contre le génocide de la population russophone dans le Donbass.

Pas de répit

Ce lundi, la garde nationale et l'armée ukrainienne ont poursuivi de bombarder Donetsk avec les canons automoteurs Akatsia, les mortiers de 120 mm et les lance-roquettes multiples Grad.

Selon Ria Novosti, les représentants des rebelles et de la Croix-Rouge ont constaté l'intensification des tirs depuis la zone de l'aéroport.
Les tirs et les incendies qu'ils ont provoqués ont endommagé des maisons d'habitation dans l'ouest de la ville. Un atelier de l'usine de fabrication de fenêtres PVC a été détruit, l'approvisionnement en eau et en électricité a été coupé. Au cours de ces 24 dernières heures, deux habitants civils ont été tués et huit autres blessés.

Interceptions d'avions russes: 2,5 fois plus 

  
Entretemps, un responsable de l’OTAN faisait remarquer pour l’AFP que les interceptions d'avions militaires russes s'approchant des espaces aériens de pays baltes et est-européens ont plus que doublé depuis le début de l'année.
 

Ces aéronefs militaires russes s'aventurent sans se faire connaître au préalable près des espaces aériens de pays membres de l'Otan, au-dessus de la mer Baltique et de la mer Noire, a expliqué ce responsable.

"Les Russes sont tout simplement en train de tester notre défense", a-t-il commenté. Dès qu'ils sont détectés par des radars au sol ou une surveillance aérienne, deux chasseurs de l'Otan décollent pour encadrer l'appareil russe en signe de "dissuasion".
 

Il estime que les vols d'avions militaires russes ne s'apparentent pas à des incursions, qui seraient "clairement une escalade", mais ils "constituent un sujet de sécurité important" pour les autorités de l'aviation civile, car ils ne sont pas détectables et leur plan de vol n'est pas annoncé, ce qui pourrait créer des rencontres malencontreuses avec des vols commerciaux ou civils, a expliqué un responsable de l'Otan.

 

Et les avions occidentaux, 4 fois plus !

Les Occidentaux aussi ont considérablement renforcé la présence de chasseurs dans les pays baltes et en Pologne, et ce depuis l'annexion de la Crimée et alors que la crise dans l'est de l'Ukraine gagnait en ampleur.

Selon l’AFP, ils assurent traditionnellement les missions de police de l'air pour les pays baltes et le nombre de chasseurs F-15, F-16 et d'Eurofighter a été multiplié par quatre, et des avions de surveillance Awacs de l'Otan patrouillent également dans les airs.

   
   
Varsovie veut le bouclier antimissile
   
Les propos du responsable de l’Otan ont été tenus sous couvert de l’anonymat au moment où le nouveau numéro un de l’Otan Jens Stoltenberg se trouvait en Pologne pour sa première visite officielle depuis sa prise de fonctions le 1er octobre.

Devant son hôte, le president polonais a réitéré  sa demande d'accélérer la mise en place d'un bouclier antimissile.
"Nous nous prononçons fermement pour la construction de ce système comme d'un système de l'Otan, car seulement en tant que tel il a un sens profond, tant du point de vue politique que militaire", a dit le président Bronislaw Komorowski devant la presse à l'issue d'un entretien avec Jens Stoltenberg.
"La Pologne est déterminée à réaliser son projet de bouclier antimissile et antiaérien - important non seulement pour la Pologne - et nous maintenons nos engagements concernant les éléments américains de ce bouclier", a indiqué le président Komorowski.
 

La question de ce bouclier, pour lequel la Pologne devrait lancer prochainement un appel d'offres de plusieurs milliards de dollars, est devenue d'actualité dans le contexte de l'intervention de la Russie en Ukraine.
  

Pomme de discorde


Varsovie avait annoncé l'année dernière qu'elle avait l'intention de dépenser jusqu'à 33,6 milliards d'euros pour mettre en place son propre bouclier, au lendemain de l'annonce que les Etats-Unis allaient renoncer à la phase finale du système de défense européen.
   
Les 28 membres de l'Otan avaient décidé en 2010 de créer un bouclier pour l'ensemble de ses membres, en utilisant des technologies américaines, mais ce projet doit prendre des années pour devenir opérationnel.
   
Le bouclier antimissile est depuis plusieurs années le principal sujet de discorde entre l'Otan et la Russie qui le perçoit comme une menace pour sa sécurité.

 

Une erreur d'interprète

 
M. Stoltenberg a souligné de son côté que "la Pologne est un participant clé" au système de défense anti-missile.
  
M. Stoltenberg a réaffirmé la volonté de l'Alliance d'assurer "une présence permanente" sur le flanc est de sa zone, tout en soulignant qu'il s'agissait d'une action "pleinement défensive".


Selon le quotidien russe Rossiïskaïa gazeta, cité par Ria Novosti, le secretaire general de l’OTAN a été victime d’une erreur de l'interprète polonais a traduit très librement ses propos ce qui a provoqué un grand scandale international.

Alors que M. Stoltenberg a déclaré dans un entretien à la chaîne de télévision TVP Info : « L'année prochaine, lors d'une réunion ministérielle, nous prendrons des décisions en ce qui concerne la force de réaction rapide, mais même avant qu'elle ne soit créée, l'OTAN dispose d'une armée puissante et nous pouvons déployer à tout instant une force de réaction ».

L'interprète a ajouté : « Nous pouvons la déployer partout où nous le voulons».

Le journal russe se réfère à une source au sein de la chaîne en question qui a confirmé que la version anglaise de cet entretien ne renfermait pas ces mots. Les agences d'information en langue anglaise, notamment Reuters, ont cité le propos de Stolberberg tel qu'il a été exposé en direct sur TVP Info.

 

Sources: AFP, Ria Novosti, Voix dela Russie